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Samedi 30 Novembre, 19h14
Les jours passaient et passaient, si bien que deux semaines s'étaient déjà écoulées depuis mon retour chez VANTE. J'avais enfin repris mes marques, je me sentais de nouveau à ma place. Et mieux encore, j'arrivais enfin à me déplacer seul comme avant et autant dire que j'en était tout bonnement ravi.
A part ça, il faut dire que ces derniers jours ont été plutôt monotones ; rien de bien particulier ne s'est produit. En temps normal, je serais peut-être un peu ennuyé, voire fatigué de toute cette monotonie. Sans plus. Cependant, compte tenu de la menace qui plane sur nous depuis déjà plusieurs jours, à la place je me retrouve à être dépouillé de toute trace de sérénité. Je n'arrive tout simplement pas à ne pas m'inquiéter. Que se soit pour moi ou pour Taehyung d'ailleurs.
Ce dernier fait toujours de violents cauchemars. Mais chaque fois que j'essayes d'aborder le sujet avec lui, il se rétracte.
Ça m'énerve au plus haut point, je ne vais pas le cacher. Mais s'il y a bien une chose que j'ai appris sur le brun - et oui, encore une -, c'est qu'il ne parlera pas tant qu'il n'en n'aura pas envie ; et c'est d'ailleurs plutôt embêtant. Si encore on parlait d'un petit malentendu, ou d'une petite dispute, je me serrais contenté de son silence. Mais là, on parle littéralement d'un psychopathe qui menace nos vies depuis plusieurs semaines.
Malheureusement, on ne peut rien y faire. Alors je n'ai pas le choix, je vais lui faire confiance ; une confiance aveugle, comme toujours...
- Qu'est-ce que tu rumines dans ton coin depuis tout à l'heure ?la voix grave de l'homme que j'aime résonna soudainement. »
Il s'approchait de moi, deux verres d'un liquide rougeâtre s'apparentant à du vin en main.
- Oh euh... R-rien de spécial, balbutiai-je. »
- Mmh, marmonna-t-il. »
Les verres furent posés sur la table basse, tandis que le brun prit place sur le canapé, juste à côté de moi.
Il m'avait demandé de m'y installer lorsque nous sommes rentré, un peu plus tôt dans la soirée. Nous avions pris notre douche ensemble, revêtant par la suite des tenues plus comfortables et il s'était ensuite éclipsé dans la cuisine, m'interdissant strictement d'y mettre un pied.
Ça m'avait plutôt surpris, mais qui suis-je pour dire non à une requête aussi alléchante ?
- Je suis sûr que tu te demandes ce que je mijotes, reprit-il. »
- A vrai dire, oui, gloussai-je. »
-Dans ce cas, ne t'inquiètes pas, tu le découvriras bientôt, il esquissa un sourire charmeur. Mais avant tout, buvons. »
