Chapitre 5

8 0 0
                                    

La porte de la chambre d'hôpital s'ouvrit, progressivement par un chariot médical. L'infirmière s'approcha de Duncan, allongé sur le lit. Il était orné d'un bonnet duquel sortaient plusieurs fils en plastique reliés à un ordinateur, accompagné d'un tuyau d'oxygène qui lui courait autour du cou, passant au-dessus de la lèvre supérieure, lui procurant de l'air dans les narines. Les yeux fermés, il donnait l'impression d'être apaisé. Un homme plus vieux se tenait assis sur une chaise à côté de lui.

– Bonjour Monsieur. Lança-t-elle, enjouée.

– Bonjour Madame. Répondit-il par simple politesse.

Après avoir pris les constantes du jeune homme et avoir griffonné quelques consignes sur la fiche accrochés en bout de lit, elle reprit le chemin inverse.

– Excusez-moi! Stoppa l'homme. Vous ne savez toujours pas quand est-ce qu'il va se réveiller?

– Vous savez Monsieur, c'est une réponse, qui malheureusement, à laquelle nous ne pouvons pas répondre. La situation que vit votre fils peut-être différente chez un autre patient, le médecin pourra vous en dire davantage. Se désola-t-elle

– Mais vous Madame, je veux votre point de vue. Depuis l'arrivée de mon fils dans cet hôpital, il n'y a que vous et votre collègue qui vous occupez de lui. Le toubib, j'ai dû le voir une fois en coup de vent.

La femme prit plusieurs secondes de réflexion avant de reprendre la parole :

– Et bien Monsieur, de mon point de vue, j'ai constaté qu'il y a beaucoup d'activité cérébrale. C'est bon signe. Votre fils se bat, il ne faut pas perdre espoir sinon il va le ressentir. Ne le lâchez pas.

L'homme dirigea son regard vers Duncan:

– Je ne le lâcherai plus, j'ai déjà fait cette erreur quand sa mère est décédée.

– Ne vous en voulez pas. Ce qui compte c'est maintenant, parlez lui, montrez que vous êtes à ses côtés.

– Je me sens débile de lui parler, j'ai l'impression qu'il ne m'entend pas. Mais au fond je sais que c'est faux. Je les déjà fait... enfin c'était plus des prières. je le suppliais... . Quand je le faisait son rythme s'emballait. J'ai peur de ce qui pourrai arriver. Je veux qu'il revienne. Il lui prit la main. Accroche-toi. Reviens. Ne me lâche pas, ne me fais pas ça. Ta mère, puis maintenant toi, je vais pas pouvoir y survivre. Il la lâcha et se frotta son visage en pleurs. L'infirmière se rapprocha de lui et saisit son épaule affectueusement :

– Courage, vous allez y arriver, tous les deux. Je reviens. Je vais vous chercher de l'eau.

Elle se dirigea vers la porte, et au moment de la fermer derrière elle, L'homme l'a rappela.

– Oui? Demanda-t-elle avec le même sourire radieux que tout à l'heure.

Il tourna son regard humide dans sa direction, et avec un sourire un peu forcé, comme pour rivaliser avec le sien, il ajouta:

- Merci  

Face à soiTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang