Chapitre 12

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- Il ouvre les yeux ! Il ouvre les yeux !! brayèrent les infirmières

Les voix autour de Duncan résonnèrent dans sa tête, martelant son esprit encore embrumé. Son père, en pleurs, écarta une des deux femmes et l'enlaça. Duncan sentit la pression de ses bras, sans avoir eu le temps d'observer qui était à l'origine de cette étreinte. Seule l'eau de Cologne qu'il portait identifia l'auteur de ce geste. Aussitôt Duncan jeta, à son tour, ses bras autour de son père et le serra aussi fort qu'il le pouvait :

- Monsieur... je suis désolé... il faut que nous procédions à la prise de ses constantes.

L'homme relâcha doucement son enfant et se redressa lentement, comme pour indiquer à son fils que ce n'était que partie remise. Il laissa découvrir son visage rouge et humide, accompagné d'un immense sourire de soulagement, à la lumière du jour. Il adressa un regard à la femme et se décala,en silence, donnant l'impression qu'un seul mot sortant de sa bouche pourrait relâcher un nouveau torrent de larmes.

Duncan le regarda s'éloigner puis observa tout autour de lui, découvrant pour la première fois sa chambre d'hôpital. Il fut en premier lieu, légèrement ébloui par les rayons du soleil à travers la fenêtre. Il s'en détourna rapidement et laissa flâner son regard autour de lui, décortiquant ce qui l'entourait : Les murs immaculés d'un blanc cassé, entrecoupés de deux portes, une pour accéder au couloir et la deuxième donnant sur les sanitaires (surement). Puis, il accorda enfin son attention aux personnes qui lui étaient inconnues. Sur la gauche et la droite de son lit, se trouvaient les deux infirmières. La première le regardait fixement, ses lèvres bougeaient, mais Duncan n'entendit qu'un bourdonnement sourd. Il s'en détourna, ne prêtant aucune importance pour le moment. Une autre personne en blouse blanche l'observait attentivement. Le médecin (sans doute). Son regard touristique s'interrompit lorsque la femme qui lui avait adressé la parole, posa sa main sur son épaule :

- Duncan ? Est-ce que tu m'entends ?

- Oui... Duncan avait une voix éteinte, endormie même.

- Est-ce que tu as mal quelque part ? Enchaina l'infirmière.

Il fit un simple mouvement de gauche à droite de la tête en guise de réponse. Il se détacha très vite de cette conversation et posa ses yeux sur son père. Il avait retrouvé cette figure paternelle rassurante et aimante qu'il avait toujours connu, et plus au monstre qui avait tenté de mettre fin à ses jours. L'émotion le submergea et dans une voix plus forte et déchirante en tendant les bras dans sa direction :

- Papa...

Son père se rapprocha vivement de lui pour le reprendre dans ses bras :

- J'ai tellement eu peur de te perdre. Dit- il dans son épaule d'une voix étouffée

- Moi aussi papa... moi aussi.

- Je ne te laisserai plus jamais, pardonne moi p'tit loup, je t'en prie, pardonne moi.

Un silence régnait dans la pièce, le médecin fit un signe de tête à tout son personnel, pour s'éclipser discrètement. Laissant le père et son fils à leurs retrouvailles.

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