Délicieusement de feuille en feuille
Sinue tel jeune rire adouci
Le feu ivre et divers, ô souci,
Par quoi mon souvenir se recueille
Selon qu'un sapide chèvrefeuille
A ma dent ravi songes-tu si
Loin que ce clair de lune aminci
L'hôte encore de ma pensée veuille
(Inextinguible or à mon désir!)
Ardent et subtil n'en rien saisir...
Lors passe et brille versicolore
Sylphe vers l'horizon végétal,
Ô idéal sillage de flore
Suscitant de frisson digital
À mon coeur visité comme éclore
Paris, 14 Janvier 1993.
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Solos pour le Sylphe
PoetryRecueil de poèmes dans le style symboliste et très mallarméen... Un faune est épris d'un sylphe insaisissable qui le fascine et l'ignore cruellement.