Au bord de tes yeux comme en-deçà du monde
Frissonne mon coeur, ô Sylphe, et rien
De très gracieux même ou d'aérien
Ni la lune, ronde
Ignition tombée sublime au fil de l'onde,
Ni ce doux rose au sourire ancien
Ne me griseront sinon le sien.
Ah! qu'il me réponde
Sans le dire s'il préfère épier
Mon effarement de chèvre-pied
Laid jusqu'en l'oeil fauve.
A sa lèvre expire au seul baiser
Tel sceau vivant l'âme qui se sauve
Loin s'inapaiser
Paris, 11 Janvier 1993.
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Solos pour le Sylphe
PoetryRecueil de poèmes dans le style symboliste et très mallarméen... Un faune est épris d'un sylphe insaisissable qui le fascine et l'ignore cruellement.