Alentour de ces halliers
Dorment des nymphes, ô solstices!
Les roseaux fins et les narcisses
Dont elles se font des colliers
Ici croissent familiers.
C'est parmi les tiges complices
Que vint rêvant de grands calices
Bercés au vent et par milliers
Silencieusement le faune.
Mais lui au vrai désir qu'il prône
D'un soupir plus doux qu'enhardi
A ce clair d'épaule laisse
Flamber en l'or du plein midi
L'hésitante et simple caresse
Paris, 10 Janvier 1993.
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Solos pour le Sylphe
PoetryRecueil de poèmes dans le style symboliste et très mallarméen... Un faune est épris d'un sylphe insaisissable qui le fascine et l'ignore cruellement.