Plus ne sont nos préludes
Modulés si purs - lagune et lune d'argent!
Plus ne sont nos jeux s'unissant l'azur changeant
Nos enfances de ciel et nos blancs interludes
Plus ne sont qu'hébétudes...
Si loin la gloire ancienne vois ce voltigeant
Sylphe! À ses doigts se fane simple et s'apaisant
La rose dérisoire de mes désuétudes.
N'était-ce l'illusion
L'effleurant diaphane et léger mais l'intrusion
Déjà s'efface au pâle sillon bleu des veines
Haut blason dépoli!
Par le calice empli seul des présences vaines
Le souvenir s'effuse mal enseveli
Du sourire si doux à sa bouche aboli
Paris, 8 - 10 Janvier 1993.
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Solos pour le Sylphe
PoetryRecueil de poèmes dans le style symboliste et très mallarméen... Un faune est épris d'un sylphe insaisissable qui le fascine et l'ignore cruellement.