Sainte fleur! saintement éclose au bord des cieux
L'infime et doux sourire se dédiant candide
Par prose simple laisse à l'aurore sylphide
En quelque savant pinceau ce trait délicieux -
Illusoire calice qu'un or insoucieux
Revêt de pierreries, en ce vitrail limpide
Son aura paraît avec l'arôme sapide
Et frais, pas ébruité, pour triomphe audacieux.
S'il penche sur la rose et le silence avare
Tel hôte qui se grise d'aucun baume rare
Son coeur de fin cristal, son coeur fait de clarté
Archangélique chante - ô enfant qui s'effare -
Et parfois même au phrasé d'un pur aparté
Vers mon âme incrédule murmure et s'égare...
Coispéan et Paris,
23 - 31 Décembre 1992.
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Solos pour le Sylphe
PoetryRecueil de poèmes dans le style symboliste et très mallarméen... Un faune est épris d'un sylphe insaisissable qui le fascine et l'ignore cruellement.