Ivre à même l'aube j'avouais
Déjà quelque ruse ou la chute
De roseaux nus que j'amadouais
En bruissement double de flûte
Syrinx, ô muse, dont je jouais
Seul au zénith et pensif, lutte
Pour exhaler d'ultimes souhaits
Son rire doux mis en volute
Avive en mon coeur ce baiser
Trop frais sans jamais apaiser
La strophe de mon sein jaillie!
Maints souffles étaient ces parfums
Scintillants à l'âme assaillie
Soupirs légers, solos défunts
Et purs d'aucune fleur cueillie
Paris, 15 Janvier 1993.
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Solos pour le Sylphe
PoetryRecueil de poèmes dans le style symboliste et très mallarméen... Un faune est épris d'un sylphe insaisissable qui le fascine et l'ignore cruellement.