Irrésistiblement pire
Par l'imprévu dessein voici la nuit
Perfide à L'adorer sans bruit.
"Au seuil improbable, soupire!
Songe de nul désir, soupire et meurs!"
Mais la lune s'avance, blonde et brune
Et livre maints parfums de fleurs
Au Rêve sans rancune.
Sylphe au coeur limpide et fin
Tombe des étoiles, passe et voltige
Sur mes yeux semant le vertige
Nu si ses doigts de séraphin -
Ô pure étrangeté d'or et de neige!
S'y posent. Voici léger et distrait
Mon seul, mon secret privilège
À l'idéal attrait.
Ange, ô Ange plus terrible
Par le regard clair adorablement,
Mon rêve en ce ruissellement
Divin fixe l'aube impossible
Et tremble et désespère de L'aimer.
Par le carreau noir et froid s'insinue
La lune belle à blasphémer...
Ma peine est revenue.
Paris, 19 et 20 Octobre 1992
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Solos pour le Sylphe
الشعرRecueil de poèmes dans le style symboliste et très mallarméen... Un faune est épris d'un sylphe insaisissable qui le fascine et l'ignore cruellement.
