~Prologue~

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Résumé:

Parfois on ignore les séquelles que peuvent avoir une enfance difficile dans notre vie, ce que cela peut avoir comme conséquence à long terme.

Valentina n'était qu'un dommage collatéral de ces conflits familiaux, ces harcèlements scolaires ou encore la perversité de l'homme. Celle qu'on négligeait mais qui a fini par récolter les pots cassés. C'étant forgé un caractère de glace, Elle essaie tant bien que mal de garder la tête haute. Mais l'apparition de cet inconnu vient briser les limites qu'elle c'était imposée. Avec un passé tout aussi difficile, Angel a pour objectif de conquérir le cœur de notre héroïne. Une quête qui ne s'annonce pas de tout repos.

Alors qu'il croit avoir réussi, un événement vient tout bouleversé et le ramène au source même de ses tourments: la mort.

Découvrez comment nos héros font face à l'inévitable.

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Prologue

J'aimerais ne rien ressentir des fois. Pas de tristesse, pas de colère, pas de culpabilité et...

Pas de bonheur.

Le bonheur, c'est bien, mais la douleur est d'autant plus grande quand on s'habitue au bonheur. J'aurai aimé le savoir plus tôt, je me serai pas habituée la présence des gens dans ma vie, je me serai pas attachée. Toute ma petite vie n'a été qu'une succession de départ, d'adieu, de larmes... mais très peu joie.

J'ai l'air d'une personne qui s'apitoie sur son sort et c'est en partie le cas. Il faut bien dire ce qui est.

Mon histoire est assez... complexe. Si bien que moi même j'arrive pas à déceler les pourquoi des comment. Parfois je me sens illégitime de ma dépression. Après tout, beaucoup ont vécu pire et continue de sourire. Mais je me dis que chacun a sa manière de gérer les choses... moi je les gère assez mal. J'en veux tellement à tous ceux qui m'ont abandonné. Ma mère, mon père et ces personnes qui ont beaucoup compté pour moi. Comme Ivan et Mika, mon cousin et ma cousine. Eux ils m'ont promis de revenir, mais malheureusement ils m'ont oublié et ça énormément blessé.

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Je crois que c'est à partir de là que tout a commencé. L'élément déclencheur. Je me sentais si seule après leur départ et cette solitude a fini par devenir ma meilleure amie. Personne ne comprenait ma douleur, alors je l'ai masqué. J'ai caché au monde entier qu'ils me manquaient, après tout j'avais pas le droit de me plaindre. Tout ce que je voulais c'était une vraie famille avec mon père et ma mère, je voulais des parents présents, je ne voulais plus être abandonner. Mais j'étais destinée à vivre ainsi, alors je me suis habituée. À l'intérieur il ne restait plus rien de moi. Que des cendres.

Je souriais quand il fallait sourire et essayais d'être normal. J'avais un trou dans le cœur. Leur départ a laissé un vide en moi que plus rien ne pourra combler... même plus eux. Je portais ce vide comme un handicap. Et comme si ils avaient appuyés sur un bouton, ma vie s'était mise en pause. Je savais que même s'ils revenaient un jour, je me sentirais toujours aussi trahi et abandonné. Pourquoi personne ne voulait de moi ?

Même ma mère ne me supportait pas, sinon elle ne m'aurait pas envoyé vivre ailleurs. Néanmoins j'étais forcée d'avancer avec cet handicap. Je n'avais pas le droit d'être triste, parce qu'eux étaient heureux. Pourquoi ça me faisait si mal ? C'est pas la première fois que je suis abandonnée par quelqu'un mais cette fois c'est différent parce que j'étais en âge de savoir ce que ça fait. Ça me déchirait le cœur.

Je ne comprenais pas à l'époque alors j'ai commencé à haïr les personnes qui sont parties. J'en voulais beaucoup à mes parents, à Ivan et Mika. Ils étaient mes points de ruptures.

Au fur et à mesure que les années passaient, mon cœur s'endurcissait. J'étais incapable d'accorder ma confiance. Je suis devenue froide et aigrie. Je n'avais pas de personnalité du moins j'en avais pas conscience. Je ne prenais rien au sérieux et je m'en fichais de mourir aujourd'hui ou demain. Je vivais au jour le jour sans penser à l'avenir. Je suivais la société et tout ce qui allait avec. Je me servais des personnes qui se prenaient pour mes amis ou mes petits amis. Mais pour moi je n'avais ni d'amis ni de famille ni rien du tout. Rien n'avait de l'importance à mes yeux. En six ans j'ai changé de « famille d'accueil » trois fois, à la demande de ma mère. Quand ça n'allait pas dans une famille elle voulait que j'en change. Je pensais que ça ne m'affectait pas, mais en réalité ça me détruisait à petit feu. Comme les substances que je fumais. J'étais malheureuse et le seul moment où je me permettais de verser quelques larmes était la nuit, sur un toit, comme témoins les étoiles et la musique. C'était mon petit moment de répit après une journée à faire semblant de m'intéresser aux autres.

Je n'aurais jamais image qu'à ces moments là, il était là, à m'observer dans le noir.

Première quête Место, где живут истории. Откройте их для себя