TROUBLE MAKER [Jeon Jungkook Fanfic Fr] [TERMINÉE] by Cious

Chapitre 20

Jungkook

Peut-être suis-je encore en plein fantasme mais ses lèvres contre les miennes sont si chaudes ce soir. Que faisons-nous ? Ai-je le droit d'aimer ? J'ai beau lutter contre mes sentiments, je ne peux plus faire marche arrière. Ça sera elle et personne d'autre, à jamais. Je veux rester là pour l'éternité et ne jamais la lâcher.

Elle rompt le baiser à bout de souffle. Je grimace parce que je n'en ai pas eu assez. Je n'en aurais jamais assez. La demoiselle vient se blottir contre moi en tremblant légèrement. Mes bras l'entourent dans un réflexe que je ne me connaissais pas. Être avec elle est si naturel comme si j'avais attendu toute ma vie quelque chose que je ne pouvais comprendre. Ce soir, tout devient évident.

_ Ne me lâche pas.

Un sourire se dessine sur mes lèvres en entendant ces mots. Je ne compte pas le faire, plus jamais.

_ Tokyo te plait finalement ?

_ Un peu trop.

Un air satisfait prend place sur mon visage. Je compte bien être le meilleur copain que tu n'aies jamais, le plus passionné de tous tes amants et peut-être même un jour le plus attentionné des maris.

Les idées, les envies se bousculent dans ma tête. Je me perds à nous imaginer de milles façons mais toujours ensemble malgré les épreuves qui nous attendent. Je serai fort pour nous et rien ne nous arrêtera jamais.

Nous restons-la un moment, sans rien dire, profitant de cet instant idyllique.

Son petit corps tremble mais de froid cette fois-ci.

_ Rentrons.

L'amour ça rend fort, parfois ça rend fou, mais c'est surtout ce qui nous rend vivant. Je ne veux plus jamais m'enfermer dans une bulle de verre faite de succès mais sans vraiment exister. M'interdire de ressentir, obéir aveuglément à des règles erronées, non plus jamais.

Peut-être qu'on fonce têtes baissées dans un faussé mais je veux prendre le risque, je veux tout vivre sans regret. Quitte à se tromper, cette fois je veux exister pour de vrai.

Ma main prend la sienne et je l'emmène avec moi.

L'euphorie du moment m'a fait perdre le sens du temps. La population autour de nous s'est transformée en un bal de silhouettes ivres et joyeuses. Je nous fraie un chemin dans la foule dense des folles nuits de Shibuya.

Soudain, on me bouscule, ses doigts glissent et je perds ma prise. Surpris, je me retourne d'un bon, le regard balayant frénétiquement l'horizon. Mon souffle se coupe, elle s'est volatilisée en une fraction de seconde. Mes pas tournent sur eux-mêmes, mes yeux se perdent sur des visages étrangers. La panique me gagne, elle a disparu m'abandonnant ici, baigné parmi ces autres mais tellement seul sans elle.

Un drôle de coup résonne dans mon épaule droite et mes jambes ne suivent plus la volonté de ma raison. Je sens quelqu'un me rattraper et m'entraîner avant de sombrer dans un état d'inconscience.

***

Mon corps engourdi, je me réveille lentement. J'ai froid, l'air est humide, je ne peux pas réfléchir pendant un moment. J'ouvre les yeux sur un entrepôt délabré et en tournant la tête mes pires craintes se réalisent. Léa est assise près de moi, inconsciente.

J'inspire profondément en espérant que tout ça n'est pas vrai, que je ne l'ai pas vraiment embarqué là-dedans. J'ai envie de me frapper, de m'achever moi-même. Quel abruti profond je fais. Comment ai-je pu croire que j'avais le droit de vivre l'amour. Comment ai-je pu croire qu'on m'aurait laissé impunément être totalement moi.

Des bruits de pas affolent mon cœur brisé. Un jeune homme occidental s'approche de nous. J'ai envie de me lever, de le frapper de toutes mes forces pour l'empêcher de nous atteindre. Mais je ne suis qu'un humain drogué à en oublier de respirer. Je ne suis pas un super héros malgré tout ce qu'on dit de moi, je ne suis qu'un idiot incapable de protéger la personne que j'aime.

Il s'accroupie face à elle, pose sa main sur son épaule et la secoue pour la faire émerger. Léa grimace en se réveillant douloureusement. La colère se propage dans mes muscles mais impossible de bouger. J'injure tous les dieux d'être qu'une vulgaire enveloppe de chair mais tout s'envole d'un coup sous les mots de l'inconnu.

_ Salut grande-sœur.