02. 𝐻𝑜𝑚𝑒 𝑠𝑤𝑒𝑒𝑡 ℎ𝑜𝑚𝑒

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02. Home sweet home




Mira




— Pourquoi Moira ? parviens à dire Faggianelli avec beaucoup de difficulté.

— Ça fait un très long moment que je suis à New York en prenant soin de vous éviter jusqu'à aujourd'hui. J'ai demandé à César cette réunion de dernière minute en précisant que je voulais que vous soyez présent, vous m'avez été servi sur un plateau d'argent.

— Il doit mourir Moira, ou c'est nous qui mourrons, dit Luke derrière moi.

Je ne prends pas la peine de lui répondre et me dirige vers le buffet avant d'attraper une énième barre de snickers et retourne devant notre condamné. Avec je ne sais qu'elle force, il parvient à secouer la tête en voyant ce que contient ma main.

— Je dois avouer que j'étais nerveuse à l'idée de vous voir, j'avais peur que vous me reconnaissiez même si c'était impossible, j'ouvre la barre sous ses yeux. Vous vous souvenez quand j'étais petite, vous m'interdisiez de manger plusieurs aliments dont les barres chocolatées, plus précisément les snickers. Un jour, vous m'aviez forcé à en manger une dizaine jusqu'à ce que je m'étouffe avec et que je comprenne ce que ça fait de pouvoir mourir à cause de ces délicieuses choses. Tout ça, sous prétexte que vous êtes allergique à l'arachide, vous en souvenez-vous ? Laisse-moi te rafraîchir la mémoire mon oncle, je dis en lui enfonçant la barre dans la bouche et l'obligeant à mâcher en faisant pression sur son mouchoir en l'ouvrant et la fermant.

Pendant qu'il est sujet à un choc anaphylactique, je fouille dans sa mallette à la recherche de son EpiPen et la casse sous ses yeux. Tandis qu'il s'étouffe à la mort et que son visage gonfle. Je souris, satisfaite de savoir que mon visage qui ne lui est pas familier, mais au contraire de mon récit qui lui est la dernière chose qu'il verra et entendra.

— Il est mort, annonce Luke.

— Et d'autres suivront, ce n'est pas la 1ʳᵉ personne de ma famille que je ne tue ni la dernière. J'adore les réunions de famille, je dis sans une once de compassion.

Il m'aide à remettre la pièce en ordre, je remets les chaises correctement avant de retourner près du cadavre de mon défunt oncle, je fouille les poches de son costume à la recherche d'un bien que je convoite depuis longtemps. J'observe longuement l'objet qui était à moi autrefois et le fourre dans mon sac avec sa montre que je lui ai pris au poignet et me relève l'air de rien.

Luke m'observe avec un regard réprobateur auquel je rétorque :

— Quoi, un souci honey ?

— C'est plutôt vous qui avez un souci, vous venez de faire les poches et voler un mort.

— De 1, c'est lui qui m'a volé en 1er, donc ce n'est pas voler, mais récupérer. De 2 je considère ça comme mon héritage, pourquoi attendre le notaire quand je peux me servir moi-même. De 3, tu es passé au tutoiement à ce que je vois. Et pour finir, Leçon de vie du jour : « on n'est jamais mieux servi que par soi-même ».

— Vous êtes incroyable, rigole-t-il.

— Oui je sais, je suis amazing. Et lui, il est amazingement mort.

|| PASSION OU POUVOIR || [T1]Where stories live. Discover now