Chapitre 7 : trempé

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Il y a un nouveau match de base-ball sur le câble ce soir et Steve ne peut s'empêcher de se rendre au garage de Bucky pour aller le regarder, c'est plus fort que lui.

Tony doit avoir d'autres chats à fouetter car le salon est totalement vide quand il s'installe sur le canapé et allume le poste de télévision.

Quelques minutes passent quand un bruit suspect lui revient aux oreilles. Cela semble provenir de la salle de bain dont la porte est laissée toujours ouverte par les soins de cette joyeuse petite bande d'amis.

La peur gagne soudainement le frêle blond. Il n'y a jamais personne ici le lundi soir, jamais.

Steve marque un temps d'arrêt et se met à réfléchir avant de prendre une décision. Il sait bien que son petit gabarit ne lui permet pas de fuir assez vite en cas de besoin et s'il doit faire face à un quelconque danger, autant y être préparé. C'est son seul et unique avantage.

Il fait alors un léger détour dans la cuisine et s'empare du matériel nécessaire avant d'approcher lentement et précautionneusement de la salle de bain.

Il prend une profonde inspiration et pousse la porte en craignant le pire, comme se retrouver face à face avec un intrus.

- salut, ça baigne ?

Le sourire de Tony est éclatant et son ton amusé. Il se trouve là, par terre. Assis sur le carrelage de la salle de bain, à trifouiller, il ne sait trop quoi sous le lavabo. Steve reste immobile, à le fixer.

- une casserole ?

Tony est hilare en le voyant avec cet objet dans la main.

- t'es sérieux, Rogers ? C'est avec ça que tu comptais me tuer ? 

Son ton se veut clairement moqueur et il regrette pour le coup de ne pas avoir affaire à un vrai cambrioleur.

- non, t'assommer seulement. Je gardais le couteau pour te découper en morceaux.

Bon sang, mais qu'est-ce qu'il lui prend de lui répondre aussi sèchement ? En même temps, ce sentiment de frustration et de colère est plus fort que lui. Il essaie de l'oublier à tout prix et à chaque fois qu'il croit y être arrivé, il faut que Tony réapparaisse sous son nez encore plus irrésistible qu'avant.

D'ailleurs, ce jean qui moule à la perfection ses fesses musclées lui donnent une folle envie de ... stop ! Pas de pensées impures ! Il se doit de garder le contrôle. Il peut y arriver.

- Bucky m'a demandé de venir jeter un coup d'œil à sa... tuyauterie dès que j'aurais le temps.

Le frêle blond laisse s'échapper un petit gloussement, signe qu'il a saisi sa plaisanterie. C'est fou, Tony a vraiment ce don de détendre l'atmosphère en un rien de temps. Il a suffi d'une seule phrase de sa part pour que Steve se sente déjà plus détendu.

- j'ignore encore quel robinet fuit. Il faudrait que quelqu'un soit prêt à couper l'eau pendant que je vérifie.

C'est plus une suggestion qu'autre chose car Tony ne lui demande pas clairement son aide mais Steve n'hésite pas à se baisser pour se retrouver avec les deux genoux au sol, à seulement quelques centimètres de son crush.

Bon sang, le parfum divin de son eau de toilette le rend fou et il ferme les yeux un instant, histoire de reprendre ses esprits.

- prêt ?

À peine sorti de sa rêverie, Steve hoche la tête et en seulement une demi-seconde, avant qu'il ne puisse réellement comprendre ce qui se passe, un puissant jet d'eau arrose toute la pièce, se dirigeant directement sur le torse de Tony.

C'est la vie, pas le paradisOnde histórias criam vida. Descubra agora