Chapitre 22 : rituel

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Comme à chaque fois qu'il y a un match de base-ball sur le câble, Steve et Tony se donnent rendez-vous au garage, c'est devenu leur petit rituel en amoureux, leur truc à eux quoi.

Enfin, ce rituel consiste surtout à une énorme sieste crapuleuse à même le canapé mais bon, ça leur fait une bonne excuse, non ?

Seulement ce soir, Tony manque à l'appel, il a quasiment une heure de retard et Steve commence à s'inquiéter grave à son sujet, pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé.

Il le bombarde de sms, checke tous ses réseaux pour voir s'il donne le moindre signe de vie, en vain, ses tentatives répétées restent toutes sans réponse.

Ok il flippe sérieusement maintenant et ne peut s'empêcher d'aller marcher jusque devant la maison de Tony pour voir si sa Kia Soul est garée sur le trottoir et encore une fois, c'est un échec cuisant sur toute la ligne.

Il retourne au garage l'estomac noué, les idées noires se bousculent dans sa tête, il s'est levé très tôt ce matin pour effectuer une prise de sang de contrôle, il est crevé, mais non, il refuse de s'endormir avant d'avoir eu des nouvelles rassurantes de son amoureux.

Ses paupières sont lourdes, ses yeux se ferment tous seuls, non, le sommeil ne l'emportera pas cette fois, il lutte de toutes ses forces pour empêcher une telle chose d'arriver.

Quand il rouvre les yeux, il se rend compte que sa tête ne se trouve plus sur l'oreiller du canapé du garage de Bucky non, mais bel et bien sur les genoux de quelqu'un et plus précisément son mec qui lui sourit d'un air attendri alors que Steve est entrain de bâiller.

- ça va ma petite marmotte ?

Sa main se faufile avec jeu dans ses mèches en désordre et le frêle blond ne peut réprimer un sourire à son tour mais il est de bien courte durée.

La lèvre de son amoureux est fendue et la panique gagne Steve en un instant, ça a le mérite de le réveiller pour de bon, il touche le menton de sa moitié dans la foulée.

- oh mon dieu, Tony ! Qu'est-ce qui s'est passé ?

- ça va, c'est rien. Dans deux trois jours à tout casser, on n'y verra plus rien.

Non, c'est pas rien, non. Justement. Tony ne répond pas à la question, il a l'air à fleur de peau et Steve a un mauvais pressentiment.

Il a de forts soupçons sur l'effroyable raison du retard de son mec ainsi que sur le véritable responsable de cette lèvre fendue et il ne peut s'empêcher de lui tendre la perche au passage, c'est plus fort que lui.

- tu veux en parler ?

Sa voix se veut douce, compréhensive, patiente, il ne veut surtout pas risquer de brusquer Tony et qu'il se renferme aussitôt comme une huître.

- pas vraiment, non.

- tu préfères rester seul ?

Si c'est ce que Tony souhaite alors Steve s'effacera, il respectera sa décision, aussi blessante soit-elle car il ne s'agit pas de sa souffrance à lui aujourd'hui mais bel et bien de celle de l'amour de sa vie.

- non plus.

Ouf, le cœur de Steve se remplit de soulagement à l'entente de ces simples mots et il fait signe à sa moitié de s'allonger face à lui afin de mieux pouvoir le prendre dans ses bras et Tony n'hésite pas une seconde à le rejoindre sous le grand plaid à carreaux du canapé.

- mmmh tu sens trop bon mon ange.

Le nez de son amoureux se niche dans le creux de son cou et le cœur de Steve est plein à ras bord, c'est officiel.

C'est la vie, pas le paradisWhere stories live. Discover now