Chapitre 17 : pas de fumée sans feu

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Steve s'empresse de retourner au garage dès le lendemain soir, il refuse de laisser s'installer le moindre malaise entre lui et Tony. 

Tout le reste de la bande est déjà présent dans les lieux. Sam et Bucky, Jane et Thor, Clint et Natasha et même Sharon est venue accompagnée de Rumiko.

Les autres squattent le canapé alors que Tony est assis confortablement sur son fauteuil habituel. Dès son entrée dans le garage, le frêle blond prend son courage à deux mains et vient à la rencontre de son ex en lui adressant un sourire timide au passage.

- hey salut, ça va ?

- et toi ?

Tony balaie les murs des yeux comme pour éviter de croiser son regard à dessein mais Steve ne lui en tient pas rigueur. Il se contente d'essayer de lui faire la conversation comme si de rien n'était, comme si tout était normal entre eux.

- ça va, on fait aller. T'as vu ? Les Mets ont gagné leur dernier match. Je pense qu'ils ont une bonne chance d'aller en playoffs cette année, tu crois pas ?

Son interlocuteur secoue la tête d'un air dépité plusieurs fois de suite, il semble au bout du rouleau.

- désolé, je peux pas faire ça avec toi, j'y arrive pas.

Piqué dans sa curiosité, Steve le fixe avec interrogation et son ex pose enfin son sublime et intense regard chocolat sur lui.

- être ton ami, c'est au-dessus de mes forces, je ne peux pas faire semblant, désolé.

- je comprends.

- ah oui, et j'ai besoin que tu me rendes ça aussi.

- quoi ?

Le visage de Steve se décompose, ses yeux bleus s'écarquillent de surprise, il pensait que porter dès aujourd'hui la veste de jogging noire que Tony lui a offerte était un signe patent de son amitié pour lui, visiblement il s'est trompé sur toute la ligne, encore une fois.

- mais... tu m'as dit que je pouvais la garder...

- ouais et toi, tu m'as bien dit que tu voulais qu'on ait un truc sérieux tous les deux donc faut croire qu'il n'y a que les imbéciles qui changent pas d'avis, pas vrai ?

Outch, alors ça, pour un tacle à la gorge, c'en est un beau et il fait sacrément mal par contre. Même s'il essaie de se contenir au mieux, la frustration s'empare rapidement de Steve et il enlève brusquement la veste de Tony et la jette sur ses genoux dans la foulée.

- tiens ! Là voilà ! C'est bon ? T'es content ?

- parfait !

La mâchoire de Tony est tendue au maximum, la tension est à son comble entre eux et Steve ne sait plus trop comment arranger les choses. Encore une fois, il a tout fait foirer alors qu'il avait les meilleures intentions à la base.

Il se tient debout devant le fauteuil de Tony en silence quand ce dernier lui parle d'une voix à peine audible en fixant ses propres chaussures.

- désolé. J'aime te voir dedans. Le truc c'est que.... c'est cruel parce que ça me donne l'illusion qu'une part de toi est toujours un petit peu à moi et ça, c'est... c'est pas top comme sensation quoi... surtout quand on s'efforce d'aller de l'avant et de passer à autre chose.

La gorge de Steve se noue à cet aveu, bon sang, qu'est-ce qu'il peut aimer ce garçon qui se trouve assis juste en face de lui, à la folie même.

- tu me manques Tony.

Un sourire à la fois triste et nostalgique étire les lèvres de l'intéressé et Steve se rend compte une nouvelle fois qu'il a faux sur toute la ligne, c'était pile le truc à ne pas dire.

C'est la vie, pas le paradisWhere stories live. Discover now