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Lorsque je m'habitua enfin au contact du sol, j'entrouvris lentement les yeux, l'esprit encore embrumée. Les premières choses que je distingua furent d'abord uniquement quelque taches de couleurs, troubles, puis ma vue s'éclaircit et je retrouva Kazuha , les yeux dissimulés par ses cheveux.

Et à peine à quelques centimètres de moi.

Je sursauta, naturellement, puis me releva prudemment pour me mettre en position assise. Je l'observa ainsi un moment, puis remarqua que sa respiration était lente et régulière. Prise de doute, je prononça:

   « Kazuha ? » .

Aucunes réponses. Il s'était sûrement endormi d'épuisement ?  Après tout, nous venions de vivre une journée des plus mouvementées, et Beidou n'avait en rien arrangé les choses en nous forçant à boire son vin.

La lueur du clair de lune se reflétait directement sur la pâleur de son visage dans l'obscurité de la nuit. Je me sentis subitement submergé par un sentiment de nostalgie en me rappelant des nombreuses fois où lui, Tomo et moi essayions de compter les étoiles dans le ciel nocturne durant notre enfance. J'esquissa un léger rire du fait que c'était tout bonnement impossible.

Les mèches de ses cheveux étaient plaqués sur son front. S'il venait à ouvrir les yeux, il serait gêné par ces dernières. J'eus soudainement l'envie, ou plutôt mon bras eut l'envie, d'effectuer un mouvement...

Je rapprocha ma main de son visage et lui écarta délicatement ses mèches , mais à l'instant d'après, je me rendis compte un peu trop tard que son souffle avait repris son irrégularité . Il ouvrit progressivement les paupières et je fis un saut en arrière ,  déconcertée. Je retrouva ses tendres irises écarlates.

      « [T/P]... Susurra - il d'une voix encore endormie. Rien que le seul fait de parler paraissait lui demander beaucoup d'efforts.

- Kazuha... Je marqua une pause. Tu as fais un malaise, comment est-ce que tu te sens ?

Il resta silencieux un moment à m'analyser  avant de reprendre la parole et me fournir une réponse.

- Un peu étourdi je dirais... Mais toi tu m'as l'air d'aller un peu mieux , je me trompe ? »

En réalité, l'effet de l'alcool s'était juste estompée mais l'épuisement, lui, me tenaillait incessamment l'esprit, à la manière d'une cacophonie m'hurlant de m'assoupir sur le champ.

J'acquiesça machinalement de la tête, puis l'aida à se relever. Suite à ça, je le raccompagna aux cales et nous échangions un « bonne nuit » avant de partir chacun en direction de sa chambre.

Et j'eus enfin le droit à une vraie nuit de sommeil, pour la première fois depuis ces derniers évènements mouvementés.

Le lendemain, je me leva assez tôt, consciente que du pain sur la planche m'attendait ce jour-ci, et que si je m'y m'étais de bonne heure, plus vite j'aurais fini.

Lorsque je fus prête, je me dirigea à l'avant du navire, recherchant une quelconque trace de Beidou, mais peu de temps après, la voix de la femme retentit non loin et je me m'avança alors vers le son de sa voix. Je la retrouva en train de parler de choses compliquées avec une membre de l'équipage, qui, de ce que j'avais compris, se chargeait de l'administration des butins collectés à chaque expédition de l'Alcor.

La femme en question prit la parole après un moment à griffonner sur un cahier de compte qu'elle tenait à la main.

« Alors cela nous fais une totalité de 90 minerais de fer, 50 cristaux et 75 pierres de jade... Les chiffres ont baisser de 5% ces derniers jours depuis l'escale à Inazuma, mais désormais ils devraient remonter très vite.

𝑃𝑖𝑒̀𝑐𝑒 𝑀𝑎𝑛𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑒 𖥸ꪆOù les histoires vivent. Découvrez maintenant