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La voix de la capitaine me releva brutalement, m'arrachant de ma rêverie. Mon regard croisa celui de Kazuha l'espace d'un court instant, et j'y pu remarquer une mince lueur d'espoir s'agitant faiblement dans ses irises, puis à la seconde d'après, nous nous précipitèrent vivement vers le rebord du bateau. Un îlot figurait à quelques kilomètres, et il était déjà possible d'y apercevoir nettement ce qu'elle renfermait; de rares palmiers éparpillés sur l'île ombrageaient timidement quelques recoins, le reste de l'île exposé au plein soleil d'après midi. Des roches s'arboraient de petites formes scintillantes qui semblaient s'avérer être des minerais cristallins. Sûrement le nouveau butin de la capitaine. Pensais - je directement.
En son coeur régnait un large espace vide de toutes choses, hormis le sable. La place formait presque un grand cercle parfait.

« On vas faire une escale sur cet île, le temps d'amasser ces jolis cristaux, regardez moi comment ils brillent rien que d'ici ! » Surgit la voix de Beidou dans notre dos.

Elle reprit:

- D'ailleurs, j'y pense; ce serait un endroit pas mal pour s'entraîner, vous ne trouvez pas ? Elle enroula ses bras autour de nos épaules. Je pouvais déjà imaginer son fameux sourire collé sur ses lèvres. On pourrait rester un peu plus longtemps, du genre deux à trois jours...

- Vous-... Tu es sûre que ça ne dérangera pas d'y rester aussi longtemps ? Intervint Kazuha.

- Bien sûr que non ! Se perfectionner en combat c'est essentiel, on ne connaît jamais le moment où on va devoir prendre les armes. » Répliqua la femme, totalement convaincue par ses propres arguments. En soit, elle n'avait pas tort.

Elle nous quitta pour aller déclarer les prochaines instructions à un groupe de marins.

Le navire positionna son axe vers le vent, tout en ralentissant progressivement jusqu'à l'arrêt. J'observais de loin les matelots se débrouiller pour amarrer le bateau; un groupe d'hommes ayant déjà préparer l'ancrage finirent par lâcher la chaîne et l'ancre glissa jusqu'au fond de la mer.

Nous descendîmes après les autres. Le martèlement des pics contre les minerais s'accordaient en une cacophonie aiguë. Plusieurs marins étaient déjà au travail, et commençaient à rassembler quelques cristaux. La capitaine était partie patrouiller l'île en quête d'une trace humaine ou animale, mais elle revint à l'instant où nous nous avancèrent vers elle.

« C'est étrange, des palmiers ont l'air d'avoir été coupés récemment mais il n'y a pas la trace de quelconque passage... Marmonna - elle à elle même, perdue dans ses pensées. Lorsque elle remarqua enfin notre présence, elle reprit ses esprits. Ah vous voilà, un de mes gars a placer des sabres en bois sur le grand espace vide, vous devriez directement commencer votre entraînement.

- Oui capitaine !

Beidou nous accompagna jusqu'à l'endroit et, à la vue des armes en bois, Kazuha se figea un instant puis se précipita vers ces dernières. Je le suivit, curieuse de voir ce qui a tant suscité son attention, et désormais plus proche, je compris et je m'émerveilla.

- Des Bokken ! Un bokken était une arme d'entraînement typique d'Inazuma, grandement réputée dans toutes les écoles d'arts martiaux, et surtout: c'était l'idéal pour s'entraîner.

La capitaine nous rejoignit, esquissant un rire en nous voyant enchantés ainsi.

- Pour être honnête, c'est la cargaison que portait le marin l'autre fois au port de Ritou, tu sais, l'homme que tu as secouru de justesse avant qu'il ne se fasse écraser par ce gros colis. Rappela - elle en s'adressant à Kazuha, qui examinait minutieusement un Bokken entre ses mains. Et dire que ces petites perles faites de bois sont si lourdes quand elle sont nombreuses !

𝑃𝑖𝑒̀𝑐𝑒 𝑀𝑎𝑛𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑒 𖥸ꪆOù les histoires vivent. Découvrez maintenant