six

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wooyoung

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wooyoung

Quelqu'un avait réussi à me dépasser, on avait réussi à remettre mon titre en jeu. Cette réalité que j'étais parvenu à éviter ne cessait de m'empoisonner l'esprit.

J'en commettrais presque un meurtre.

Hé, t'as pas bougé depuis samedi soir ? Lança Yunho qui venait de débarquer dans mon appartement.

Tu pourrais frapper.

Je l'ai fait.

Mes yeux remontèrent son corps habillé de vêtements cargos. Il avait quelques bijoux qu'il ne quittait jamais et un collier qui travestissait sa personnalité hostile en un chien qu'on pourrait attacher en laisse.

Mes dents arrachèrent une nouvelle peau de mon pouce.

Mais tu me sembles encore ailleurs aujourd'hui, reprit-il en s'asseyant en face de moi sur le fauteuil. T'as pas encore accepté le préambule de la défaite ?

Ferme là, grognai-je en détourant les yeux sur le reste du salon.

Il libéra le spectre d'un rire qui avait auparavant été noyé dans le sarcasme.

Je croyais que tu voulais à nouveau sentir de l'adrénaline ?

Il y a une différence entre l'adrénaline et mon titre de Légende Urbaine en jeu ! M'énervai-je.

Tu vois, c'est ça ton problème, Wooyoung, ta fierté de merde refuse d'être cognée mais arrivera un jour où ce n'est plus un coup qu'elle se prendra, il expira bruyamment, son regard noir agressant le mien. Ce sera pire.

Ma porte d'entrée siffla, toutefois je n'y prêtai nulle attention, le rouge de mon sang brûlant m'avait crevé les yeux.

Crois-moi avant que ce jour arrive il-

S'lut.

Le blond dévia sa tête vers la gauche.

Oula, j'interromps le début d'une nouvelle bataille, souffla-t'il dans un ton dénué d'intérêt. Arrêtez de vous chamailler comme des enfants de quatre et six ans, fit-il en partant vers la cuisine.

Je pris une inspiration qui me décontracta quelques muscles.

Rassure-moi, je ne suis pas le gosse de quatre ans, lâchai-je en l'observant revenir vers nous.

Ce dernier arqua un sourcil avant d'afficher un rictus provocateur.

Ah bon ? Et t'es qui alors, le fœtus ?

Jongho, je ne pense pas que ce genre d'humour soit adapté à son humeur du jour.

Mon ami loucha sur Yunho avant de glisser son regard réprobateur sur moi.

Ne me dis pas que c'est encore à cause de samedi soir ?

Mon silence en dit long. Il n'ajouta rien et se contenta de me balancer mes clés de voiture.

Va faire un tour et fais les courses, y'a presque plus rien dans le frigo.

T'es gonflé, c'est pas ton appart'.








[...]
Seoul
Sur la route
17:27








Putain.

Le point fermé, je tapai une seconde fois mon volant.

Yunho avait raison, je devais prendre cette frayeur positivement, comme une motivation à redoubler d'efforts, mais je n'en trouvais pas la force. Je ne savais plus comment faire, je m'étais trop reposé sur mes acquis et désormais, j'étais bloqué.

Tétanisé.

Que se passera-t'il demain ? Et si cette fois je n'arrivais pas à reprendre le contrôle de la situation, que tout m'échappait ?

Jongho avait obtenu des informations sur l'identité d'une grande partie des participants, mais cette personne qui m'avait vulgairement dépassé figurerait dans la mystérieuse catégorie inconnue, comme une évidence.

Dans un soupire, je détachai ma ceinture en retirant les clés du contact.

Refusant de conduire jusqu'à l'extérieur de notre quartier, j'étais venu à la station service acheter uniquement ce qui m'était nécessaire.

Les portes automatiques s'ouvrirent.

Je jetai inconsciemment un coup d'œil à la caisse.

Aujourd'hui il faisait un temps à porter un pull et des baskets. Le ciel était grincheux, peu de monde semblait d'avis à s'aventurer à l'extérieur.

Mes six articles dans le panier se battaient en duels tandis que je cherchais des Pringles sur les rayons les plus hauts. Dans un rapide élan, j'élevai mon bras avant de retrouver mes cuisses épouser un bassin.

Je venais de chuter à une vitesse fulgurante.

La bouche légèrement entrouverte, mon regard rencontra la richesse de deux émeraudes. Je pouvais entendre le vent claquer contre les feuilles des arbres et les cieux pleurer à chaudes larmes.

Les effluves de son corps me volèrent un frisson.

Tu as fini ?

Il y a quelques jours, j'aurais pu parier ma vie que l'ombre de mon charisme la faisait cauchemarder. Pourtant, elle était là, en dessous de moi, prise au piège, mais cette lueur au fond de ses yeux s'était tue.

Q-Quoi ?

Elle était comme la luxure,

J'aimerais continuer de vérifier la conformité des produits.

irréfrénable et à couper le souffle.

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Pouahahaha je coupe encore aux choses sérieuses-

Rendez-vous au next chapter 👀

Bonne nuit <3

street racing [j.wooyoung]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant