dix-neuf

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adjana

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adjana

Je n'avais plus beaucoup de souvenir détaillés de
l'accident, il ne me restait que de sanglantes moissons d'images et de faibles acouphènes.

Je ne serais dire si nous étions les deux qualifiés pour la prochaine course. Passer la ligne d'arrivée à deux était une chose, à une voiture en était une autre. Aucun moyen de savoir si j'étais qualifiée car je ne tenais plus debout. Wooyoung m'avait suppliée de rester éveillée durant tout le trajet mais ça m'avait demandée beaucoup d'effort.

Je me demandais si tout ce qu'il m'avait confié dans la voiture n'était que le fruit de mon imagination ou non. Après tout, je m'étais cognée la tête et actuellement je n'avais aucune idée de l'endroit où je me trouvais. Cette odeur qui n'était autre que la sienne ne cessait de rôder autour de mon corps. Néanmoins, même si elle avait le don de me rassurer dans un sens, je n'osais plus ouvrir les yeux.

J'étais paralysée. Par mes pensées. L'angoisse. La peur. L'avenir.

Un poids s'était évaporé de mes épaules, je le savais car c'était la première fois que mon corps reposait sur un matelas sans être lacéré par des horreurs. Je ressentais la chaleur de la couette et m'y fondais dans ses bras maternels.

Sous mes yeux clos, de l'eau s'infiltrait. Quelques pigments commençaient à tatouer ma poitrine. J'ignorais moi-même si je voulais qu'on me console ou qu'on me dise que j'avais fait du bon travail. Peut-être était-ce juste cela.

La porte s'ouvrit brusquement. J'essayais de minimiser mes réactions corporelles et d'adoucir mon palpitant.

Je sais que t'es réveillée. Un courant d'air frais porta avec lui son insolent parfum masculin. Mon nez me chatouilla. Ton buste se soulève trop rapidement pour être endormie.

Ne pouvant me retenir, j'éternuai.

Tsk.

D'un battement de cils, mon regard se posa sur la musculature de son torse, moulée à travers son haut en lycra. La pointe de ses cheveux ébènes était encore humide, son regard était voilé d'une lueur que je ne savais qualifier de bonne ou mauvaise.

Sans une once d'émotion, il me fixait depuis l'encadrement de la porte en tenant dans sa main tatouée, sa serviette blanche en boule.

Comment tu te sens ?

Le ton qu'il employait venait à me faire douter des maigres souvenirs qu'il me restait.

Mieux qu'hier, je suppose.

M'avait-il réellement ouvert son cœur ou l'avais-je imaginé jusqu'à rendre ce moment partiellement réel ?

Il s'approcha du lit, abandonnant sa serviette au coin de la commode avant de s'assoir lourdement sur l'espace plat de la couette. En s'appuyant sur ses coudes, il se pencha vers moi puis vint pêcher ma main cachée.

street racing [j.wooyoung]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant