1

1.1K 118 23
                                    

Ce matin, Oleya était un tantinet stressée. Elle devait remplacer sa tante pour son travail au palais.
Sa tante, Amina, ayant une névralgie à l’épaule et ne pouvait aller au travail aujourd'hui. Oleya n’aimait pas la remplacer. Elle avait dû le faire peut-être une ou deux fois dans sa vie. Elle avait beaucoup de difficultés au niveau relationnel mais pire encore, elle était dyspraxique et avait du mal avec ses mains.
La dyspraxie étant un trouble du développement moteur qui touche la coordination entre autre.
Oleya faisait toujours tout tomber quand elle ne tombait pas elle-même. Elle avait toujours eu des problèmes de psychomotricité fine. Elle prit le plateau et eut une grande difficulté à l'emmener jusqu’à destination. Heureusement pour elle, il n'y était pas. Elle posa délicatement le plateau en étant très heureuse de ne pas avoir fait tomber quoi que ce soit. Elle servit le thé puis, avant de partir, se rendit compte que sur la petite table où elle avait placé le plateau, il y avait un petit livre. Elle se mit à sourire quand elle vit que le roi lisait « Homère ». Elle l'avait lu au moins six fois. Elle décida enfin à partir et ferma la porte derrière elle. Quand elle était dans le couloir, elle entendit soudainement plusieurs femmes ricaner et marcher à vive allure en sa direction. Elle les contourna toutes, comme si elle n’était pas là. Elle voulut continuer à marcher, mais un homme lui dit de rejoindre les autres femmes. Elle voulait dire quelque chose, mais il l’en empêcha. Il la pris par le bras pour qu’elle suive les autres, ce qu’elle fit. Elles arrivèrent toutes dans la pièce et l’homme en question ferma la porte. Il se mit face à toutes ces femmes, elles étaient au moins dix. Oleya était extrêmement mal à l'aise et regardait ses jambes. Elle ne comprenait pas ce qu'elle faisait là et surtout, elle déteignait par rapport aux autres. Elles étaient toutes très grandes, bien maquillées, bien coiffées, avec des vêtements de haute marque.

… : Bonjour Mesdemoiselles, nous sommes réunis comme vous le savez, pour que le roi puisse élire les prétendantes.

Oleya leva la tête et regarda, les yeux écarquillés, le monsieur qui était en train de parler.

Oleya : Excusez-moi monsieur mais…

Il lui coupa la parole.

… : Le roi va arrivé d’une minute à l’autre. Je vous conseillerai donc de rester sans bouger. Et d'attendre tout simplement qui sera choisi ou non. Quand ce sera le cas, toutes les autres devront partir de la pièce et rentrer chez elles.

Oleya était très mal à l’aise. Mais dans quel pétrin s’était-elle encore fourrée. D’une certaine façon, elle était soulagée. Car, elle savait très bien que jamais personne ne choisirai une femme comme elle. Ce matin là, elle ne s'était même pas coiffée. Elle ne se maquillait quasiment jamais, elle avait un tee-shirt noir et une jupe longue bleue. Elle ne portait pas d'énormes bijoux comme les autres femmes. De plus, elle était probablement la seule femme qui devait se nourrir tant les autres étaient fines.
Soudainement, la porte s'ouvrit et le roi apparut. Quand il passa près de toutes ces femmes, tout le monde s'inclina. Il ne parla pas mais en revanche il inspectait chaque femme. Oleya avait l’impression que ces femmes étaient de simples objets. Cela l’écœura un peu. Cela dit, c’était comme ça ici et elle le savait. Le roi pointa une femme puis une deuxième. Les autres se reculèrent au fur et à mesure que le roi passait devant elle. Oleya était la dernière et quand le roi s’arrêta face à elle, il fut étonné qu'elle ne lève pas les yeux. Toutes les autres l’avaient fait, et avaient même souri. Mais pas elle. Elle, gardait les yeux rivés sur le sol. Il était intrigué par ce comportement. Le roi devait dans la théorie, choisir deux femmes. Mais elle l'intriguait tellement, de son index il lui leva le visage de façon à pouvoir regarder ses yeux. Il fut étonné car son regard était très doux et surtout elle se recula d'un pas. Il la pointa légèrement du doigt et elle put l'entendre dire « Vous aussi ».
Toutes les autres femmes partirent et Oleya dû rester dans la pièce ainsi que deux autres femmes. Le roi se recula et les regarda toutes les trois. Oleya baissa les yeux de nouveau.

… : Mesdemoiselles, vous avez la grande chance d’être sélectionnée et d'être désormais considérée comme les favorites du roi. Nous vous attendons donc demain matin à dix heures ici-même. Vous resterez vivre dans le palais. Vous aurez chacune une chambre. Quand le roi aura décidé de qui est sa favorite. Les autres rentreront chez elles.

Oleya leva les yeux et regarda le conseiller presque effrayée par ce qu’il venait de dire. Elle ne pouvait pas faire partie de ces femmes là. Ce n’était pas du tout son genre de faire cela. De plus, elle était effrayée par tout. Elle faisait tout tomber. Quand elle dévia son regard, elle se rendit compte que le roi avait plongé ses yeux dans les siens.
Elle baissa soudainement les yeux.

Les 3 Graines De Vérités Where stories live. Discover now