13

823 98 23
                                    

Le repas fut servi et ils dînèrent tous les deux. En fin de soirée, le thé fut servi.

Malik : Puis-je vous poser une question ?

Oleya : Bien sur.

Malik : Qu’avez-vous aux mains ?

Elle le regarda et fut très mal à l’aise. Elle posa sa fourchette sur la table.
Il mit sa main sur la sienne, et comme à chaque fois elle la retira.

Malik : Je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise.

Oleya : Je sais. c’est juste que… 

Il attendit quelques secondes.

Malik : Je vous promets de garder pour moi ce que vous me direz.
Elle lui sourit et regarda ses mains.

Oleya : Et bien, je suis dyspraxique.
Elle le vit hausser un sourcil. Elle continua.

Oleya : La dyspraxie est une perturbation de la capacité à réaliser certains gestes ou activités. C’est un trouble de la coordination motrice, j’ai beaucoup de mal avec mes mains. Surtout à prendre certains objets et encore à tout faire tomber, quand je ne tombe pas moi-même. J’ai également un trouble cognitif depuis que j’ai eu un accident de voiture.

Il la regarda en ayant de la peine pour elle.

Malik : Un accident de voiture ?

Oleya : Oui, j’avais dix ans, j’étais avec mes parent et … Je ne me souviens plus. Ni de l’accident, ni de ma vie d’avant.

Malik : Comment cela ?

Oleya : Et bien, j’ai perdu la mémoire. Je n’ai aucun souvenir d’avant, ni de mes parents, ni de quoi que ce soit. C’est ma tante qui m’a récupéré et qui m’a élevé.

Il y eut un silence.
Oleya vit que le roi était très attrister.

Oleya : Ne soyez pas triste, j’ai fait mon deuil. J’ai vingt trois ans, c’est mon destin.

Malik : Vous êtes très forte. J’avoue que j’aimerais pourvoir faire comme vous.

Oleya : Comment cela ?

Malik : Mes parent sont également mort d’un accident de voiture il y a cinq ans. C’était un attentat. Et je n’arrive toujours pas à accepter. Nous n’avons pas réussi à rattraper celui qui a fait ça.

Elle mit sa main sur la sienne. Il sentit la chaleur de sa peau sur la sienne et fut troublé par ce geste.

Oleya : Vous y arriverez, il faut juste du temps.

Il lui sourit et regarda sa main, elle en fit de même. Quand elle réalisa qu’elle le touchait, elle récupéra sa main et il fut peiné. Elle prit sa tasse de thé et la ramena à sa bouche.
Malik : Dîtes-moi, pourquoi ne m’autorisez pas à vous toucher ?
Oleya en cracha son thé sur la table.

Oleya : Pardon ?

Il lui donna une serviette et elle s’essuya la bouche.

Malik : Je ne parle pas de rapport physique. Mais j’ai remarqué que vous n’aimiez pas être près de moi. Vous vous reculez si je suis proche, vous retirez votre main…

Oleya : C’est compliqué à expliquer.

Malik : Ce qui est bien c’est que nous avons du temps.

Elle lui sourit.

Oleya : Laissez-moi deviner, tant que vous n’aurez pas vos réponses le dîner perdurera c’est cela ?

Il la regarda et s’approcha doucement d’elle.

Malik : Vous avez tout compris.

Oleya : Très bien. Je ne supporte pas que l’on me touche. D’aussi loin que je me souvienne. Même avec ma tante j’ai du mal. Je la prends dans mes bras parfois mais… Cela me met très mal à l’aise et je me crispe. Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça.

Malik : Je vois, c’est la raison pour laquelle vous n’avez pas voulu danser avec moi ?

Oleya : Non, étrangement ce n’était pas pour ça.

Malik : Alors pourquoi ?

Oleya : Par ce que je suis dyspraxique ! J’aurais forcément trébuché. Et je serais probablement tomber sur le sol. Je ne tenais pas à vous humilier.

Malik : Croyez-moi, vous ne pouvez m’humilier. De plus, sachez que je vous aurais rattraper.

Oleya : Je suis sur que Amal a adoré danser avec vous.

Malik : Elle oui, mais moi non. C’était avec vous et vous seul que je souhaitais danser.

Maintenant il faisait nuit et le roi décida de raccompagner Oleya jusqu’à sa chambre. Devant la porte, elle lui sourit. Elle était ravissante.

Oleya : Merci pour ce moment.

Malik : C’est à moi de vous remercier j’ai passé un très bon moment en votre compagnie. J’espère que ça pourra se refaire rapidement.

Elle baissa la tête légèrement, elle sentit le roi s’approcher d’elle. Quand elle leva la tête, il était trop proche d’elle. Leurs lèvres n’était qu’à quelques millimètres les unes des autres. Il regardait celles-ci avec une folle envie d’y goûter.

Malik : Me permettez-vous de vous embrasser ?

Elle fut choqué et sans savoir comment son corps acquiesça.
Il approcha ses lèvres et enfleura les siennes. Un petit baiser, très chaste. Elle lui sourit et entra dans sa chambre puis ferma la porte. Elle était sous le choc d’avoir accepter d’être touché par quelqu’un. Pire encore de ne pas avoir était mal à l’aise. Avait-elle une attirance pour lui ? Elle l’appréciait c’était certain. Et le temps passé avec lui été agréable. Elle se demanda l’espace d’un instant ce que cela ferait d’être choisi comme favorite par lui. La dernière favorite. Elle se mit à rire seul, ce serait impossible mais agréable.

Les 3 Graines De Vérités Where stories live. Discover now