10. Dragons Pourpres

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Je tiens à mettre un petit disclaimer. Cette histoire traite de sujets sensibles. Dont la drogue, sa consommation et d'autres formes de violences. À partir de ce chapitre, la description de ces pratiques risque de revenir de plus en plus.

À lire avec précaution : tout est fiction, et nullement basé sur des faits réels. Bonne lecture.

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En rentrant au bunker, Karaï déposa ses affaires. Elle prit une douche dans ce qui lui servait de chambre. La soirée s'était éternisée et son but principal n'avait pas été atteint. Pourtant, approcher la rouquine avait été plus fructueux qu'elle ne l'aurait cru.

L'eau chaud dénoua les nœuds et tensions de ses muscles et débarrassa son corps du contact moite de la peau d'April sur la sienne. Karaï avait envie de perdre cette sensation étrange d'avoir de la sueur et de l'alcool sur sa peau.

Lorsqu'elle quitta le sol froid et glissant de la douche, elle essuya le miroir recouvert de condensation. Elle fixa son reflet. Ses cheveux avaient poussé de quelques centimètres et commençaient à former des boucles sur son cou, touchant presque ses épaules. Son regard avait perdu sa lueur sauvage. Elle se sentait affreusement normale, ne manquant pas de se rappeler qu'elle pouvait trancher la gorge du premier venu.

Quelqu'un toqua doucement à sa porte. Elle enroula une serviette autour de sa poitrine et ouvrit la porte, découvrant Chris. Celui-ci ne se gêna pas à la reluquer. Lorsque son regard effleura les tatouages sur la poitrine de Karaï, un frisson de dégoût la parcouru.

- Qu'est-ce qui t'amène ?

- Des nouvelles de l'extérieur, répondit-il sans lâcher sa poitrine des yeux.

- Parfait. Je monte dans la salle de réunion dans cinq minutes.

- Prends ton temps surtout...

Karaï claqua la porte sans demander son reste. Elle enfila une combinaison en cuir moulant, avec des coques pour protéger sa poitrine, ses épaules, ses coudes et genoux. Elle n'avait pas l'armure de son père, mais cette tenue était suffisante pour la protéger des poisons et des blessures graves.

Elle gravit les escaliers jusqu'à la salle de réunion placée dans une ancienne crypte. L'espace n'avait pas été aménagé, sauf pour qu'ils puissent voir où ils mettaient les pieds. Karaï prit place sur une tombe profanée et vide. Elle avait un minimum de respect et d'honneur, aussi refusait-elle de salir une tombe fermée. Contrairement à Chris. Lui n'avait strictement aussi scrupule à le faire.

- Alors, les nouvelles ?

- Nous avons retrouvé la trace du trafic de drogue dans New York.

- Hum... Les Dragons Pourpres ?

- Tout juste, acquiesca-t-il en lui tendant un dossier avec des documents écrits et des photos. Les photos montraient deux hommes de couleur, ainsi que plusieurs autres clichés du second dans la rue, échangeant de l'argent contre des seringues de liquide.

Le premier homme était en prison. C'était un chercheur en biochimie qui avait mis à profit ses connaissances scientifiques au service de la drogue, créant des substances hautement nocives.

- Baxter Stockman, aussi appelé le Savant-Fou.

Le second homme, celui qui semblait gérer le trafic dans la rue, avait le corps massif, des cicatrices sur les bras et sur le visage. Il avait vécu toute sa vie dans la rue et avait la rage folle d'un animal. Il aurait pu être un très bon informateur et agent de terrain Foot, mais elle sentait à son visage qu'il était surtout instable et incontrôlable.

- Xever Sans-Nom, son bras droit et fils adoptif. Il exécute les ordres de papa pendant que celui-ci croupit en prison et fournit les formules des substances à leurs labos.

- Pourquoi Stockman a-t-il été inculpé ?

- Beaucoup de choses. Trafic de drogue, d'organes, d'êtres humains, fraude, détention illégale d'armes, coups et blessures, terrorisme...

Elle eut un rictus de dégoût. L'un des documents de la police disait qu'il était connu pour enlever des enfants et surtout des femmes dans la rue et de les revendres aux plus offrants, souvent pour une poignée de dollars.

- Les Dragons Pourpres essaient d'investir New York. Ils pensent qu'avec la mort de Shredder, ils ont une chance. La mafia locale be parvient pas à les contenir. Ils prolifèrent aussi vite que la vermine, ajouta-t-il avec dédain. De plus, Xever a répandu une nouvelle substance.

- Merde...

Karaï n'avait pas spécialement à cœur de protéger New York. Mais pour posséder la ville, elle devait impérativement empêcher quiconque de marcher sur ses plates bandes. La mafia locale avait déjà cédée à ses propositions et était de son côté. Ce Xever était un danger. Stockman beaucoup moins, étant en prison.

- Quels sont les effets ?

- On l'ignore. Mais c'est pas cher, puissant et n'importe qui peut s'en procurer. C'est ce qui la rend dangereuse. Tout ce qu'on sait, c'est qu'elle s'injecte dans le bras ou la cuisse, pas besoin de veine.

Elle esquissa un sourire. Elle connaissait une personne assez débile qui accepterait de lui en trouver. Karaï remercia Chris et lui demanda de rester sur ses gardes, de la prévenir au moindre problème, ainsi que de surveiller l'évolution de ce trafic.

Quant à elle, elle devait trouver Casey.

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Je préviens en avance que les prochains chapitres porteront très largement du ce sujet, et donc, pourraient être susceptibles de déranger certains d'entre vous.

Sur ce, je retourne travailler, et je posterai la suite dès que possible.

A la haine [TMNT LeoxKaraï]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant