14. Fantasme

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Disclaimer ou Trigger Warning : ce chapitre comportera des scènes sexuelles assez précises. Si vous n'appréciez pas ce type de littérature, je vous invite à vous abstenir de lire. Quant à ce que je fais avec les personnages et leur origine (notamment le fait que ça vienne d'un comic ou d'un dessin animé pour enfant), sachez que c'est mon histoire et que la tourne et l'écrit selon mes désirs. Si cela ne vous dérange pas ou ne vous effraie pas, je vous invite donc à continuer votre lecture. Je vous souhaite un bon chapitre.

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Karaï ne savait pas exactement depuis combien de temps elle était allongée sur le sol froid de la rue, mais il lui semblait qu'il s'était écoulé des heures entières. La sensation de plaisir indépendante de toute action naissante dans son corps la maintenait dans un état second de conscience. Elle ne voyait plus que des hallucinations, inspirées par les bruits et les sensations extérieures.

Sa vision s'était troublée, la plongeant dans le noir. Elle avait l'impression d'être allongée sur le sol d'une chambre, une chambre en béton, mais une chambre quand même. Sauf qu'elle était incapable d'atteindre le lit. Chaque mouvement lui provoquait une onde de chaleur dans le bas ventre. C'était horrible. Ses vêtements frottaient contre sa peau, lui procurant l'impression de milliers de mains sur sa peau, la caressant sensuellement. Dès qu'elle bougeait un bras ou une jambe, le tissu se tendait. Elle avait finalement trouvé une position idéale : en forme de fœtus. Les jambes serrées l'une contre l'autre, ramenées près de sa poitrine, elle luttait contre le vent froid et la sensation désagréable de se ridiculiser.

Karaï était totalement vulnérable. N'importe qui, un temps soit peu mal intentionné, aurait pu profiter de son état d'extase pour se l'approprier. Elle ignorait combien de temps la drogue pouvait agir. Il s'était écoulé quoi ? Cinq minutes ? Dix ? Trente ? Une heure ? Une journée entière ? Elle l'ignorait. Le rythme des ondes de plaisir commençait à se réduire, mais lorsqu'elle entendit une voix rauque d'inquiétude, elle sentit sa culotte se mouiller encore plus.

Putain, pas lui. Pas maintenant. Pas alors que j'ai ce genre de pensée...

L'odeur de Léonardo la frappa de plein fouet, et sa conscience lui échappa. Il n'était pas seul, mais sa simple présence suffisait à la rendre dingue. Elle se concentra sur sa voix. Qu'est-ce qu'elle était douce et grave en même temps... Elle aurait adoré l'entendre crier. Ou gémir. Oh oui, le faire crier entre ses cuisses...

Un gémissement incontrôlable monta dans sa gorge. Lorsqu'il la prit dans ses bras, la sensation chaude et rassurante de ses bras acheva de lui faire perdre toute notion de la réalité. La drogue atteindrait bientôt son pic d'action. S'il était dans les parages durant ce temps, elle ne donnait pas cher de sa peau. Dans tous les sens du terme.

Glisser son visage dans son cou était la pire idée qu'elle ait eu. Mais étant portée en princesse, pour éviter de décoller ses jambes - Dieu merci - elle n'avait pas le choix que de s'agripper à son torse robuste et musclé. Ses cheveux lui chatouillèrent le visage. Si elle n'était pas encombrée de ses vêtements, elle aurait plongé sa main dedans pour sentir leur douceur. Et son odeur... Une odeur doucereuse de plante et d'arbres humides, de musc et de blé. Contrastant totalement avec l'odeur de pourriture, de saleté et de pollution de New York. Ses vêtements sentaient l'assouplissant et le coton était doux contre sa joue. Elle crut sentir la main du garçon sur sa joue, la faisant rougir violemment. Lorsque ses yeux se plantèrent dans les siens, elle fondit encore plus.

Je veux l'embrasser... Je veux qu'il me regarde ainsi tout le temps. Comme si j'étais la seule sur Terre.

La drogue faisait de plus en plus effet. Sentant son odeur et sa peau, elle déposa des baisers avides et se mit même à mordiller la peau de son cou. Elle le sentit se tendre et se retenir, mais il avançait toujours plus vite. Bientôt, l'air devint plus respirable et plus frais. Ils avaient gagné en hauteur. Mais ses hallucinations reprirent.

A la haine [TMNT LeoxKaraï]Where stories live. Discover now