5. Louveteau: Fenrir, Freya & Hagen

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Correctrice : Clina

Personnages : Fenrir d'Alioth, Freya de Polaris, Hagen de Merak

Mention de : Siegfried de Dubhe, Syd de Mizar

Ship : un pré Haden x Freya si on veut

Type d'écrit : amitié, famille

Arc temporel : Après la résurrection de tout le monde, quelques années après la fin de l'animé.

Lieu : Le palais d'Asgard

Autre : une petite louve bébé sans nom fait son apparition, elle reviendra dans d'autres OS.

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La neige s'étendait de plus en plus sur Asgard. Fenrir avait perdu le compte des jours et des semaines depuis leur retour. Mais il profitait autant qu'il pouvait de l'autorisation de parcourir le domaine royal boisé à sa guise durant la journée. Et comme il l'avait promis à sa Reine, il revenait chaque soir au palais. Et il partageait le repas du soir avec les autres, avant de finir immanquablement assis sur le tapis aux pieds d'Hilda. Il n'arrivait pas encore à se fier aux autres, ni à partager une conversation avec eux. Les autres Guerriers Divins restaient des étrangers pour lui, dont il se méfiait. Mais il tenait parole, parce qu'Hilda était son Alpha, son chef de Meute. Par contre la Princesse Freya commençait doucement à l'apprivoiser. Il fallait reconnaître qu'elle était très gentille et douce de nature. Elle prenait parfois la défense de Fenrir quand les autres le taquinaient ou quand une situation le mettait mal à l'aise. Elle essayait de discuter avec lui, de l'inclure dans leurs activités et soirées. Vraiment elle se donnait beaucoup de mal malgré le silence de Fenrir. Il ne savait jamais trop quoi lui dire de toute manière. Mais il surveillait que rien ne lui arrive.

Ce soir, il était revenu plus tôt qu'habituellement. Il pourrait arguer que le froid avait eu raison de sa résistance naturelle. Mais ce serait mentir. En vrai il n'était pas revenu seul. Il cachait précieusement quelque chose de très remuant sous sa cape de laine et fourrure. Il avait réussi à éviter les gardes très habilement. Quand il avait croisé ses frères d'armes, il avait fait demi-tour et il les avait fuis. Il avait vu le froncement agacé de sourcils de Siegfried, qui n'arrivait toujours pas à faire du Loup du Nord un bon guerrier. Mais leur chef respectait la décision de leur Souveraine qui avait demandé à ce qu'ils le laissent errer à sa guise. Fenrir viendrait à eux quand il se sentirait prêt. Syd eut un regard curieux pour le Loup. Il l'aurait bien suivi pour savoir ce qu'il cachait. Hagen se contenta de faire part de sa méfiance à voix haute, surtout que Fenrir semblait se diriger vers les appartements royaux. Parce que c'était bien vers les appartements de la Princesse Freya que Fenrir allait. Et il fut à peine étonné de sentir le Cosmos de Hagen le suivre. Il savait à quel point l'autre Guerrier était proche de la jeune femme. Et Fenrir avait remarqué comment il tournait autour de la plus jeune des deux sœurs.

Fenrir serra un peu plus fort son fardeau et il accéléra le pas. Ce qu'il pouvait être pénible le blond à toujours croire qu'on allait lui voler sa compagne attitrée. Sous son manteau, son petit secret commença à s'agiter un peu. Il écarta légèrement le pan de tissu pour offrir un peu d'air à son secret qui émit un léger bruit. Fenrir ralentit le pas quand il arriva dans le bon couloir. Ils logeaient tous au palais depuis leur retour à la vie. C'était assez étrange d'avoir deux pièces à lui et un lit. Bien qu'il n'utilisât pas vraiment son lit. Il ignorait à quoi pouvait bien ressembler les appartements des autres Guerriers Divins et où ils étaient situés. Fenrir stoppa devant la double porte de chêne des appartements de la Princesse Freya. Il savait que Hilda et sa sœur disposaient des appartements avec le plus de pièces, dont une espèce de salle à recevoir. Le Loup du Nord frappa à la porte de sa main libre. Et il fut étonné de voir Freya l'entrouvrir elle-même.

« Fenrir ? » La jeune fille lui offrit un sourire chaleureux. « Chercherais-tu après ma sœur ? »

« Non. », répondit le Guerrier Divin en essayant de ne pas perdre son fardeau. « J'ai besoin de ton aide. » Les yeux dorés se fixèrent dans les orbes vert clair qui s'agrandirent de surprise.

Sans plus d'explication, Fenrir ouvrit son manteau et en sortit une boule de poils blanche et grise. Cette dernière émit un autre son, alors que des yeux dorés se posèrent sur Freya. La jeune femme papillonna des yeux de surprise. Elle observa le louveteau qui se trouvait tenu par la peau du cou. Freya émit un Oh de surprise muet. Elle n'avait jamais vraiment vu de loup, en tout cas pas d'aussi près. Elle tendit la main, mais au dernier moment elle suspendit son geste. Son bras retomba le long de son corps. Elle n'osait pas toucher cette petite chose tout mignonne que le Guerrier Divin lui présentait. Comment l'avait-il trouvé et pourquoi lui amenait-il ? Elle n'en avait aucune idée en cet instant. Mais un très doux sourire prit place sur ses lèvres rosées.

« Elle a perdu sa mère. Elle n'a pas de Meute et elle n'est pas sevrée. Faut s'en occuper. », expliqua lentement Fenrir. « J'ai pensé que tu accepterais d'être sa maman d'adoption. »

Peut-être qu'il pensait comme un Loup en ce moment, mais cela ne faisait rien. Freya sourit de plus belle. Ses yeux pétillaient de joie et d'adoration pour la petite boule de poils. Et puis elle avait conscience du cadeau inestimable que Fenrir lui offrait. Il avait confiance en elle. Elle appartenait à sa Meute comme sa sœur Hilda. Et la Princesse savait que leur Souveraine avait accepté que Fenrir ramène des loups au palais, si cela pouvait l'aider à se sentir bien et chez lui. Et c'était à elle qu'il demandait si elle pouvait s'occuper d'un louveteau. Il n'y avait rien qui représentait plus la famille qu'une meute de loups pour le Guerrier Divin. Freya eut conscience qu'elle venait de se faire adopter par le jeune Guerrier. Elle pinça des lèvres quand elle sentit ses yeux piquer légèrement. Elle en aurait pleuré de joie, mais il y avait peu de chance qu'il comprenne ses larmes en cet instant. Alors Freya se contenta d'ouvrir en grand la porte de ses appartements pour le laisser entrer.

« Princesse Freya. Fenrir. », salua froidement la voix de Hagen qui attira leur attention. « Fenrir te serais-tu perdu ? Chercherais-tu notre Reine ? » La méfiance perçait ouvertement dans sa voix. Il se méfiait des réactions imprévisibles de Fenrir. Et il était toujours un peu jaloux quand un autre homme tournait autour de Freya. C'était plus fort que lui.

« Non, il ne cherche pas Hilda. Il a besoin de mon aide, et je lui accorde bien volontiers. Nous sommes amis après tout. », répondit Freya de sa voix chantante et où perçait sa joie. Elle tendit le bras pour attraper la boule de poils. « Je peux ? »

Fenrir reporta son regard doré sur la Princesse. Il acquiesça de la tête et il lui tendit le louveteau. Freya le prit doucement à bras et le coinça bien contre sa poitrine avec un sourire. Hagen les observait toujours à quelques pas de là, méfiant. Fenrir lui renvoya son regard froid, et il montra légèrement les crocs. Freya aurait parié qu'elle venait de l'entendre grogner sourdement. En même temps, même elle se tendait rien qu'à regarder son ami d'enfance. Il émanait de lui une certaine force comme toujours, mais il semblait tellement sur ses gardes... Freya se demanda si un monstre mythologique allait soudainement surgir des coins sombres du palais. Elle fronça des sourcils à l'adresse de Hagen. Mais le coup de museau reçu sur sa main attira son regard vers le bébé loup. À nouveau souriante, Freya fit demi-tour.

« Viens entre. Il faut que tu m'expliques comment m'en occuper. », déclara-t-elle joyeusement. « Tu peux venir aussi Hagen, si tu n'effraies pas ma nouvelle amie. »

Le Guerrier d'Epsilon pencha la tête un peu. Mais il emboîta le pas à Freya tout en restant méfiant. L'intérieur des appartements était chaleureux et lumineux. Il entendit Hagen les suivre à l'intérieur. La soirée promettait d'être amusante et étrange pour tout le monde. Mais Freya était aux anges alors qu'elle s'installait sur le tapis face à l'âtre, où brûlait un bon feu et qu'elle déposait le louveteau sur le tapis chaud. Fenrir s'agenouilla pas très loin et il grattouilla la tête grise pour détendre l'animal. Hagen préféra garder ses distances. Il observait avec curiosité Freya poser trente-six questions à un Fenrir bien loquace et patient pour une fois. C'était étrange de les voir si proches et si amis. C'était la première fois que Hagen voyait Fenrir interagir aussi longtemps avec un autre Humain. Et peut-être que Syd avait raison, peut-être qu'ils devraient juste lui donner une chance et l'inviter à se joindre à eux sans obligation.

En tout cas, Fenrir avait fait le bonheur de Freya. Et il y avait toutes les chances du monde que la petite louve devienne un vrai animal de compagnie, qu'elle ne quitterait plus jamais !


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