Un baiser pouvait-il avoir le gout d’une explosion ?
Cette question ne lui avait jamais traversé l’esprit. De nombreuses fois un homme avait bien évidemment posé ses lèvres sur elle, elle savait ce que cela faisait d’avoir une langue touchant la sienne, mais là, ce qui se passait n’avait rien en commun avec ce qu’elle avait connu. Ce feu dans ses veines, cette soif qui lui faisait tout oublier, ce désir de vouloir tellement en prendre tant c’était bon, mais de se sentir si frustré tant cela semblait impossible à faire, ça, Dorabella ne le connaissait pas. Sous son baiser elle se sentait entravée, dominée, sa langue ne lui laissait aucun répit, et de toutes les manières elle n’en voulait pas, c’était si délicieux. Ses jambes chancelèrent, et s’il ne la tenait pas de la sorte contre lui, elle serait tombée, il était évident.
D’eux même, ces doigts allèrent s’enfouir dans sa chevelure si sombre, que la nuit faisait pâle mine devant. Et ils étaient si doux, si épais, si soigneux. Mieux que dans ses rêves. Poussant la hardiesse plus en avant, elle mordilla légèrement sa lèvre, et le sourd grondement qui se communiqua à elle la fit gémir, alors il perdit tout contrôle. D’un geste ferme, il lui agrippa fermement par la taille et la souleva du sol. Remerciant sa robe de nuit d’être aussi évasée, Dorabella enroula d’instinct ses jambes autour de lui, et en moins de temps qu’il fallut pour le dire, sous son dos, elle sentit la fermeté du futon quand il l’y allongea avant de se loger entre ses cuisses. Tout contre son abdomen elle sentit la caresse de sa virilité, alors elle le tint plus fort, si fort que ses bras en tremblèrent. Son poids sur son corps était agréable, son parfum musqué aux tons poivrés lui montèrent à la tête, et comme il l’avait prévu, ce fut avec plaisir qu’elle écarta plus encore les cuisses pour le recevoir plus près, il était si imposant. Puis soudainement il arrêta, et dans le silence on entendait que leurs souffles rapides, haletants comme s’ils avaient couru.
Son regard n’avait plus rien de bleu, il était si fiévreux, si lourd.
— Ce n’est pas normal, murmura Aleksandr surpris en caressa langoureusement sa jambe sous sa robe, la relevant pour la poser tout contre sa hache étroite, et elle cambra plus encore les reins, la peau couverte de chair de pouls. Il la regardait comme si elle représentait une énigme, il la regardait comme si elle était l’être le plus désirable du monde, comme s’il voulait la dévorer, mais qu’en même temps il voulait prendre son temps.
Non ce n’était pas normal, Aleksandr le savait, son cœur n’était pas sensé battre aussi vite, sentir ses dents sur sa lèvre n’aurait pas dû suffire à le faire perdre la tête. Un simple baiser, et maintenant c’était pire. Redescendant les courbes de sa cuisse nue, sous la robe, il remonta sur son ventre, et elle ne le lâchait toujours pas des yeux. Les joues roses, les lèvres humides et rougies par sa faute, qu’est-ce qu’elle était magnifique ! On aurait dit une fraise des plus mure sur la crème la plus claire, elle était douce, sucrée, suave, l’embrasser avait quelque chose de presque addictif. Aussi, sans qu’il ne puisse s’en empêcher, il fondit de nouveau avec un irréfrénable désir sur cette bouche à la saveur du plus beau des rêves, et elle l’accueillit. De ses lèvres il joua en l’entendant gémir. Leurs langues ne se refusaient rien, leurs corps s’imbriquaient parfaitement, et sur son cuir chevelure les caresses de ses ongles lui donnaient le plus douloureux des frissons. Jamais il ne se rassasiait, ses poumons brulaient de manque d’oxygène, mais cette douleur ne ressemblait pas à celle qu’il ressentait rien qu’en songeant à abandonner cette bouche. Tout son corps trembla lorsqu’elle remonta sa deuxième cuisse tout contre lui, le retenant avec une faim qu’il avait tant envie de combler. Ses mains tremblantes éffleurèrent son sein et elle gémit tout contre ses lèvres, le dos si cambré qu’il sentait la chaleur de son intimité tout contre lui.
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DOMINUM Le cœur du papillon
RomanceVivre... Je n'ai jamais vraiment su ce que ce mot signifiait. Je n'avais pas le temps pour cela, ou du moins je n'en avais pas le droit. Alors telle une plante au dessus de la mer, je me contentais de simplement être là. Puis il y'a eu lui... Il y'a...