Ce qui venait de se passer n’avait aux yeux d’Aleksandr aucune comparaison, tant en beauté ou en intensité. Doucement il se retira de la douce chaleur son sexe moite, les jambes tremblantes encore d’excitation. Elle était là, sur la table, le dos recouvert de cire de bougie durcie, les fesses rougies, et ligotées de ses robustes cordes dont la noirceur contrastait avec sa peau toute rose. Le soleil déposait sur ce magnifique tableau ses beaux derniers rayons, autour de lui il n’entendait qu’un le souffle rapide de la jeune femme ainsi que sa propre respiration saccadée, et le plus important, son cœur qui battait si vite qu’il en eut mal durant un instant. Les doigts encore tremblants, il se nettoya, puis défit les sangles qui liaient ses belles chevilles à la barre d’écartement. Se saisissant du nœud de la corde, il libéra ses cuisses zébrées de rougeur, et elle ne bougea pas. Sans se hâter, Aleksandr la libéra entièrement, puis la souleva dans ses bras. Tout contre lui il sentait son souffle plus régulier. Elle avait les yeux clos, le visage rayonnant d’extase, les joues roses, et un léger sourire aux lèvres. Difficilement il réussit à ouvrir la chambre à coucher, et directement il la mena dans la salle de bain. Là, il remplit la baignoire d’eau chaude, puis l’y allongea avant de la rejoindre.
Avec une tendre minutie, il nettoya son dos de toute la cire, et aidé du gant de toilette, il étala la mousse et l’eau chaude sur ses épaules en lui massant délicatement les articulations, cette jeune femme aiguisait tous ses sens, elle créait en lui des désirs nouveaux, et mettait à rude épreuve le contrôle qui avait si longtemps été le sien songea-t-il en la sortant de la baignoire. De retour dans la chambre, sur ses fesses rougies, il étala le baume pour l’apaiser, la massant avec volupté, et lorsqu’il alla plus bas, caressant les lèvres de son intimité, elle ne mit pas longuement à pousser dans un discret gémissement le tout dernier orgasme qu’il voulut lui donner. Ou du moins, pour l’instant.
***
— Petite sirène tu es là ?
Le murmure doucereux de la voix d'Aleksandr, mêlé aux caresses sur son épaule la tirèrent du sommeil plusieurs heures plus tard. Son corps encore empli d’électricité se couvrit de chair de poule.
Difficilement Dorabella ouvrit les yeux, le souffle à peine régulier, et il était penché au-dessus d’elle, ses yeux n’avaient rien perdu de leur noirceur, le bleu qui présageait une accalmit n’était pas pour bientôt.
Délicatement il repoussa une mèche de cheveux rebelle de son visage.
— Ça te dirait de continuer à jouer avec moi ?
Son cœur eut une embardée. La manière dont cette phrase avait roulé sur sa langue et sous un regard empli d’une fièvre parfaitement contenue assécha pour de bon sa gorge. Ce qui allait suivre serait différant, elle le savait.
— Peux-tu en encaisser plus ?
Son corps frémit et son esprit au point mort, réenclencha la machine, nourrissant son imagination de tant d’images. Allongée sur le flanc, elle remarqua qu’elle était sur le lit, et qu’il portait toujours son pantalon sombre comme seule parure pour un corps qui n’en avait pas besoin. Elle déglutit.
— Plus ?
Elle était comme une enfant à qui on demandait si elle voulait plus de bonbons.
— Oui. Plus. Beaucoup plus.
— Oui.
Ce mot murmuré, accentuèrent les reflets noirs de ses yeux, il se redressa alors, et le regard de Dorabella se posa sur la ceinture noire qu’il tenait au creux de la main. Aleksandr posa un genou sur le lit, et avant qu’elle ne comprenne ce qui se passait, les larges lanières en cuire noire des menottes d’une barre d’écartement lièrent ses poignets, puis la barre fut accrochée au bois massif du porte-courtine du lit en baldaquin avec des menottes aux reflets argentés, elle, elle se retrouvait à genoux dos à lui, cuisse écartée, bras levés et tenus à environ soixante centimètres les l’un des autres.
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DOMINUM Le cœur du papillon
RomanceVivre... Je n'ai jamais vraiment su ce que ce mot signifiait. Je n'avais pas le temps pour cela, ou du moins je n'en avais pas le droit. Alors telle une plante au dessus de la mer, je me contentais de simplement être là. Puis il y'a eu lui... Il y'a...