31. Pyjama party

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Tanya

- Lorsque votre mère est partie avec Léo et son... votre frère, nous laissant moi et Tanya. Elle avait tenu à garder contact afin de te voir grandir tout de même.

Déjà là, je suis énervée rien qu'en entendant qu'elle était partie ! Et que de plus mon père ne connaissait pas le nom de son deuxième fils ou qu'il ne veut pas nous le dire.

- Alors pendant des années, nous donnions de vos nouvelles à l'autre. Cependant, lorsque vous avez eu cinq ans, ta mère n'a plus voulu de tes nouvelles.

Géniale en plus, elle ne m'aime pas ! Oh moins un sentiment partagé.

- Je n'ai pas vraiment cherché à comprendre, mais je trouvais tout de même cela étrange. Mais ce que je trouvais deux fois plus étrange est qu'elle n'a jamais voulu le parler de votre frère. Je ne connais rien de lui, pas même son prénom.

Bienvenue dans l'équipe des ignorants papas.

- Et qu'est-ce qui vous empêche de nous le dire à moi et Tanya ? Interviens Léo, voyant que ma colère ne faisait que monter.

- Je voulais le faire, mais selon votre mère, s'était exposé trop de vérité et vous ne comprendriez pas.

Alors là, je suis perdue. Sois la vieille est totalement débile ou bien juste folle.

Elle voulait juste à première vue gâcher la vie de ces enfants en commençant par en abandonner un dans la rue. Je ne sais même pas comment on peut appeler une femme comme elle, une mère. Une sorcière, une putain. Pourquoi pas !

Et encore ce seraient les insulter !

- Premièrement, papa, cette femme n'est pas ma mère, mais seulement celle qui a fait l'effort de me porter pendant neuf mois de sa vie. Et deuxièmement, tu n'as aucune de ton second fils tout simplement, car Meredith l'a abandonnée dans la rue comme un vulgaire déchet.

- Quoi !? Non, votre mère ne pourrait jamais faire une chose pareille !

- Bah, il faut croire que si ! Comme quoi les études de droit, ce n'était vraiment pas fait pour elle. Tu veux savoir le pire dans tout ça ! On n'est même pas sûr qu'elle ait donné un nom à notre frère.

Tout le monde me regardait étonner de mon manque de sang-froid. Mais je n'en avais strictement rien à faire. Il m'a toujours dit que ma génitrice était quelqu'un de gentille et qu'elle aurait aimé ces enfants plus que tout, mais on dirait que lui aussi, c'est auto bercé d'illusion.

- Je suis désolé, j'ai besoin d'être seul un moment.

Sur ceux mon père se leva et rejoignait la chambre qui lui avait été préparée un peu plus tôt dans la journée. Je savais ce qu'il allait faire. Il la gardait avec lui, la lettre "d'adieu" que lui avait écrite Meredith.

Quant à moi, je me levais et rejoins à mon tour ma chambre. J'entendis tout de même mon jumeau souffler de fatigue.

Je détournais mon attention de la table maintenant un étage en dessous de moi et rentrais dans ma chambre, espérant pouvoir y rester seul et trouver le temps de me reposer. Ma cheville me relançait de temps en temps, mais jamais rien de grave.

Afin de me vider l'esprit, je me dirigeais vers ma salle de bain et allumais l'eau de la baignoire. Je détestais en prendre, trouvant cela trop ennuyeux, mais les courbatures de mon corps et ma cheville qui devait tout de même se reposer m'inspirent à faire une exception.

La buée de l'eau chaude emplie toute la salle de bain et se plaquait en fine couche sur le miroir. À cette vision, un flashback de ce qui m'était arrivée il y a de ça quelques jours me vint à l'esprit et un frisson me parcourait la colonne.

Clandestin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant