Les Jumelles et l'Autre côté du Miroir (Hors Série) -TERMINE, EN CORRECTIONS-

Chapitre 8

Quand nous arrivâmes sur le navire, nous ordonnâmes à l'équipage de retourner sur Terre.

Nous partîmes donc vers la grande cascade dans laquelle nous étions tombés quelques heures auparavant. C'était assez simple de rentrer ; nous avions juste à traverser la cascade pour passer de l'autre côté.

Quand nous fûmes assez loin de l'île de la Tortue, en plein milieu de la manche, nous nous arrêtâmes. John était reparti sur son navire, avec simplement un mot d'au revoir et de bonne chance. Il avait dit qu'il ne souhaitait plus participer à l'aventure, car sa femme avait besoin de repos et cela commençait à l'ennuyer de résoudre une énigme.

Estee et moi nous trouvions sur le pont du haut, en train de réfléchir à ce qu'on allait faire maintenant. Je dis à Estee :

-Nous ne pouvons pas continuer à résoudre l'énigme ! Il faut qu'on arrête Alita Squats, sinon elle va prendre tout le contrôle.

-Mais c'est déjà fait.

-On peut toujours l'arrêter.

-Ce ne sont pas nos affaires.

-J'aurai été parfaitement d'accord avec toi si elle n'était pas dangereuse, ou si elle n'avait pas à sa possession une armée de géants ou de trolls, je ne sais pas, ou si elle n'avait pas déjà réussi à s'emparer de Naufrage.

-Oui, mais ce ne sont pas deux Pirate qui vont l'arrêter. Tu viens de le dire toi-même ; elle a une armée de Trolls.

Je souris :

-Est-ce que je rêve ? Estee vient d'être prudent ! Il vient de réfléchir aux dangers qui nous menacent !

-N'empêche qu'il ne faut pas retourner là bas.

Je retrouvais mon sérieux :

-Tu as raison.

-Merci. J'ai toujours raison.

-On va continuer à enquêter sur l'énigme, mais on va d'abord aller voir Sibylle Franou. C'est une sorcière, une ancienne amie à ma mère. Elle pourra nous dire si Alita compte nous poursuivre où pas.

-Allons-y, alors.

Après un long silence pesant, je dis à voix basse à mon compagnon :

-Qu'allons nous faire de l'enfant, Estee ?

-Mon père voulait des petits enfants. On aura qu'à les lui confier.

-Il n'y en aura qu'un seul.

-Bien sur.

-Mais si c'est une fille, il acceptera de la prendre ?

-...J'en doute un petit peu....

-On aura qu'à lui dire que c'est un garçon.

-Mais quand il découvrira que c'est une fille, il la tuera.

Je posa mon menton sur son épaule et lui souris :

-Serais-tu en train de t'inquiéter pour notre enfant ?

Il tourna la tête vers moi :

-Je te rappelle que c'est aussi mon enfant.

Il retourna sa tête vers l'horizon. Je le regardais d'un air ironique :

-Humm ?

Il hésita :

-Et il est possible, que..... Comme c'est mon enfant, il est possible que..... Je m'inquiète pour sa survie.

-Bien sur.

Lui dis-je. En réalité, je savais très bien que ce n'était pas vrai. Il s'inquiétait réellement pour l'avenir du prochain de la lignée Spaïce. Il sourit et me dit :