10. Un peu plus qu'hier

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Laïs

Je dessine sur mon cahier et plus j'appuie sur mon crayon, plus j'ai envie de lui planter dans le corps. Je refuse de lever la tête parce que je sais que les gens de la classe me dévisage tandis que lui s'amuse à jouer avec une de mes mèches.

Je suis assise à côté d'Arris.

J'entends les chuchotements qui m'entoure tandis que lui bavarde avec ses amis. Il me veut juste à ses côtés mais de moi, il n'en a rien à faire.

Je repense inconsciemment à lui. Fascinant, il était fascinant, grand et beau. J'ai trouvé ça effrayant de me retrouver une nouvelle fois face à lui mais il m'a mise en confiance.

Son pelage était long et doux, brillant et éclatant. Quand mes doigts sont rentrés en contact avec, ses yeux se sont mit à brillés et ça m'a comme électrocuté et je crois bien que lui aussi au vu de sa réaction.

Quand il est parti je suis restée sur ce sol humide comme paralysé par les événements. J'ai à peine dormi à cause de ça mais si c'était à refaire je crois bien que je le referais et je ne sais même pas pourquoi.

La cloche sonne et je me dépêche de me lever. De justesse j'esquive la main d'Arris et sors de cette salle. Je bouscule une personne et marmonne des excuses avant d'aller aux toilettes. S'il lui reste un peu d'humanité il ne rentrera pas dans ses toilettes réservés aux filles.

-Lili?

Je me retourne en voyant Oréna rentrée dans les toilettes. Mes sourcils se froncent en voyant sa lèvre fendue et son état me fait oublier nos disputes.

-Qui t'a fait ça Oré'? M"affolais-je en prenant son visage.

Elle ri en me regardant et la seconde d'après ses yeux se remplissent de larmes.

-Je suis désolé, excuse-moi Lili, j'aurais pas dû être aussi méchante avec toi.

Mon regard reste fixé sur sa lèvre mais je hoche la tête. Moi aussi j'en ai marre de cette distance qui ne nous ressemble pas je sais au fond de moi que certaines choses ne seront plus comme avant mais ce n'est pas grave.

Les gens changent, les relations aussi.

-C'est pas grave, c'est rien. Chuchotais-je. Ta lèvre, qui t'a fait ça?

-Ce n'est rien je suis tombée dans mes escaliers, Amélia venait de passer la serpillière, je n'ai pas fait attention.

J'aimerais lui rappeler qu'elle a cessé de me parler parce que je lui ai menti mais je me tais. Je sais que la femme de ménage, Amélia ne passe que durant les week-ends et on est jeudi. Elle me ment.

Je hoche la tête et ses bras s'enroulent autour mon corps, je lui rends son étreinte.

-Tu m'as manqué la naine. Rigole t-elle.

-Toi aussi...tu m'as manqué et je tiens à dire que je ne suis pas petite, tu es trop grande.

On rigole en chœur et ça me réchauffe le cœur. Elle se détache de moi, serre les poings et sautille avant de chuchoté comme si nous n'étions pas seule:

-J'ai un tas de gossip à te raconter donc tu dors chez moi ce soir!

Ça lui ressemble ça, faire des soirées de pyjama à l'improviste parce qu'elle a pleins de choses à me raconter. J'ai l'impression de la retrouver et mon cœur gonfle de bonheur.

Nos Âmes LunairesWhere stories live. Discover now