Nos Âmes Lunaires

40. Tout est fini

Oward

-Et pourquoi tu n'as rien dis ? M'emporté-je.

À la frontière...Pourquoi ne m'a-t-elle rien dit à ce sujet. Et cet abruti ce pointe après presque dix heures de recherche pour nous dire qu'il la retrouver un jour à la frontière.

Si c'est vrai alors il n'y aura aucun doute sur ceux qui l'ont enlevé.

Comment ai-je pu passer à côté de ce sentiment qui me comprimait le cœur. Pour n'ai-je pas senti le danger que courait mon âme-soeur?

-Oward tout va bien se passer.

Je repousse violemment la main de Jim sur mon épaule.

Rien ne va.

Putain pourquoi RIEN NE VA JAMAIS BIEN?

Fait chier.

-Je veux toute la meute réunie dans moins d'une heure.

Sans plus tarder je quitte ce chalet qui devient trop petit pour ma colère. À peine dehors Roy surgit bondissant sur le sol faisant tremblé mon âme douloureuse.

Le vent souffle fortement s'immiscant dans ma fourrure.

Et je me demande pourquoi tout cela me tombe dessus.

Mon père disait souvent que les épreuves sont données au plus fort des soldats.

Et pour elles je me dois de l'être.

Mais cette rage me consume, tuant mon humanité.

Parce qu'on parle de celle qui partagera ma vie jusqu'à ce que le souffle me soit repris.

Parce qu'on parle de celle qui m'a donné la vie et chéri durant toute ces années.

Et la rage consume chacune de mes cellules quand je pense au fait qu'elle ne met rien dit.

Car Laïs n'est pas du genre à faire passer ses problèmes avant ceux des autres et si elle ne m'a rien dit c'est parce qu'elle sait pour ma mère.

Mais sait-elle que mon cœur me brûle à l'idée qu'elle soit en danger.

Mon cœur me brûle.

J'arrive devant chez Médée si rapidement que ce n'est qu'une fois que je redeviens humain que je ressens la fatigue affaiblir mon corps.

Mais je ne fermerais pas l'œil tant que je ne la retrouverait pas.

J'ouvre cette porte avec tant de violence que j'ai eu presque peur de l'avoir cassée. Mon père se lève et Médée se tourne vers moi.

-C'est Laïs, elle s'est faite enlever.

L'expression de mon père change complètement.

Depuis le rassemblement il sait que Laïs n'est en rien notre ennemie. Je ne l'avais jamais vu aussi fermer à l'idée qu'une fille me plaise mais surtout qu'elle soit mon âme-soeur.

Quoiqu'il en soit je sais que maintenant il donnerai sa vie pour elle il n'y a rien qu'à voir la situation actuelle. Mes parents se sont battus corps et âme pour sauver notre meute.

Et Laïs fait partie de cette meute.

-J'ai besoin de toi Médée, il faut que-.

-Ça sera fait Oward, les divinités descendront au moindre problème, tu peux y aller!

La reconnaissance remplie mon cœur et je regarde cette femme chez qui je venais pleurer quand mes parents étaient trop occupés et je ne vois que de la reconnaissance.