31. Dangereusement puissante

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Laïs

Je me réveille la tête dans le brouillard, je me sens vaseuse, pour ne rien changer. Je vais commencer à croire qu'il y aura toujours quelque chose contre moi.

Sans grand effort je reconnais la chambre d'Oward. Je retire le drap de mes jambes et je remarque que j'ai été changée. La chambre est vide de sa présence mais son odeur règne en maître comme d'habitude.

Je me relève sans courbatures et je comprends que Médée avait raison ce n'était pas ma douleur. Comme quand Oward ressent la mienne sauf que ça ne m'étais jamais arrivé.

Je ne suis plus sûre de comprendre ce qui m'arrive depuis quelques temps.

Je marche jusqu'à la salle de bain où je me rince le visage. J'ai une griffure sur la joue qui a déjà légèrement cicatriser, je suppose que je me suis fais ça en tombant.

D'ailleurs avec du recul c'est étrange que ce soit Seph qui m'ait percuté. Il y avait combien de probabilité que ce soit lui au final? Zéro.

Je sors de la chambre et je suis étonnée de voir qu'elle est très silencieuse. J'évite de faire du bruit pour ne réveiller personne et surtout pour ne pas m'attirer les foudres de L'Alpha.

La lumière de la cuisine est allumée mais je ne vois personne. Je remarque une boîte de cigarette sur le plan de travail, elle est presque vide.

L'atmosphère est étrange, c'est plus que mélancolique c'est lourd et pensant. Malgré ça je m'avance vers le fond du salon passant par la porte qui donne sur le jardin.

La porte émet un bruit et je remarque un mouvement dans le fond du jardin. L'angoisse me prend si bien que je recule en comprenant qu'il y a deux personnes que je ne peux distinguer à cause de la pénombre.

L'un d'eux marche vers moi. Plus la personne avance plus je remarque que ce n'est pas un inconnu, c'est Jim. Il arrive à mon niveau et je lui souris en relâchant la pression.

-Bonne nuit minimoys, me souffle t-il en me bousculant amicalement.

Je lui réponds en le regardant passer par la même porte, il m'a l'air triste. Au loin je suppose que c'est Oward alors je m'approche de lui jusqu'à arriver à son niveau.

Il sent la cigarette ce qui est troublant, je ne l'ai jamais vu fumé. Le silence est apaisant malgré la pénombre. La nuit couvre la ville laissant danser les arbres sous le passage de la brise.

Devant nous il n'y a rien de particulier, des abres, quelques fleurs décorant l'arrière-cour et une vue dégagée sur la lune. Pourtant je trouve ça beau.

-Je suis désolé d'être partie de cette manière la dernière fois, chuchoté-je en me tournant vers lui.

Il inspire avant de secouer la tête l'air de rien. Notre facilité à reconnaître nos torts me plaît même si j'ai le sentiment qu'en ce moment on fait beaucoup d'erreur.

Je le savais, il m'a prévenu.

Malgré ça il a toujours autant l'air désemparé je ne sais pas quoi faire, peut-être qu'il m'en veut pour quelque chose.

-Tu sais, tu peux me dire si j'ai fait quelque c-.

-Ce n'est pas toi Laïs, me coupe t-il.

Je me pince les lèvres me tournant vers l'horizon.

-Alors c'est quoi?

Je l'entends respirer brusquement comme si le fait que j'essaie d'aider soit un problème.

Nos Âmes LunairesOnde histórias criam vida. Descubra agora