Chapitre 14

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Axelle.


J'observe Léane fouiller dans ce qui me reste de ma garde-robe. Soit quasiment rien. Je soupire encore une fois, avachie sur mon lit. Aucun soutien pour me venir en aide.

— Arrête de souffler, bella, prononce Sofia en espagnol, en face time avec Léane.

— On va te rendre magnifique pour ce soir, m'affirme Léane.

Comment en suis-je arrivée là ? Mes deux meilleures amies qui ne parlent pas la même langue sont actuellement au téléphone en grande discussion pour déterminer la tenue du jour. Et moi, je suis allongée et j'écoute leur débat alors que je voudrais être ailleurs.

— Je suis obligée..., commencé-je sans avoir l'occasion de terminer ma phrase.

— Oui, pas de négociation possible ! m'ordonne Léane.

Je laisse les deux filles faire le tour de ma penderie, à la recherche de la perle rare pendant que je me concentre sur mon chat. Lui au moins s'intéresse à moi ! Ou alors, il a juste besoin de caresse et je suis l'unique personne disposée à lui en donner...

— Que dis-tu de cette robe ? me questionne Léane en la levant vers moi.

— Mouai, bof, réponds-je peu convaincue.

— Un effort Axelle ! m'encourage Sofia à l'autre bout du fil.

— Por qué ? murmuré-je.

L'Espagnole allait commencer un argumentaire dans sa langue natale avant de se faire couper par Léane.

— On doit trouver une tenue, la discussion plus tard !

Je bougonne dans mon coin. Pourquoi a-t-il fallu qu'elle débarque à l'improviste chez moi, quand j'étais au téléphone avec Sofia pour lui raconter ma première semaine de stage et que toutes les deux se soient liguées contre moi pour me persuader d'aller en soirée ?

Note à ne pas oublier : essayer de leur organiser une sortie, car elles s'entendraient à merveille. Mais seulement si je suis assez loin pour ne pas devenir une poupée qui n'attend qu'à être relooker.

Les vêtements s'empilent, se froissent sans qu'aucun ne puisse les satisfaire pleinement. L'après-midi risque d'être encore très long ! Et je n'ai même pas mon portable pour m'occuper. Au moins, j'aurais pu échanger avec Estéban. Le pauvre, il est perdu et a des difficultés avec le français, donc c'est compliqué pour lui de s'intégrer entièrement dans l'équipe. Un peu comme moi lorsque je suis arrivée à Barcelone.

— Pourquoi pas la combinaison ? j'entends Sofia questionner au loin.

— À Barcelone, réponds-je assez fort alors que Léane continue de mettre à mal mes affaires.

— Et quel intérêt de la laisser là-bas ? s'exclame la Française.

— Peut-être parce que je n'avais pas prévu de sortir en dehors de mes heures de stages ?

Léane me fait un doigt et je me contente de souffler un bisou qui l'a fait rouler des yeux.

— Ne nous aide pas non plus pour trouver LA tenue, rouspète-t-elle.

— Un jean et un sweat, c'est bon, non ? répliqué-je.

— Un effort, Axou !

Sofia acquiesce. Traitresse ! C'était trop demandé de passer cinq semaines au calme ? Non parce que pour le moment, ce n'est pas ce que j'appelle me prélasser !

— En plus, Martin sera là normalement, me taquine Léane.

Je roule des yeux. Comme si j'avais besoin qu'il soit là pour d'un seul coup trouver une motivation pour suivre mon groupe d'amis en soirée !

Heart MatchWhere stories live. Discover now