L'héritier du crime

13- Le frère

Comme dit en story, deux chapitres pour aujourd'hui ♡ (le pdv Sebastian était pas prévu mais le voilà. Je mérite une hola si je survis à ce mois de juillet, j'ai trop de trucs à faire...)

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- Sebastian -

Agostino, surnommé Nino par tous ici, m'expose son rapport sur le maire avant de remettre le document qui résume ses recherches.

Rien d'alarmant, pas d'antécédents ou d'évènements compromettants.

Antonio Moretti mène une vie droite. De quoi confirmer qu'il ferait un bon allié politique.

- Et les Visconti, capo ? Qui va s'occuper des missions sur eux maintenant qu'on a éliminé le traître ? demande-t-il en rabattant ses cheveux longs vers l'arrière.

Entre le mariage et l'attaque, je n'ai pas eu l'occasion d'aborder la relève avec lui.

- C'est Alberto qui s'en charge.

Ses sourcils se froncent.

- Alberto ? Il s'occupe des armes d'habitudes.

- Je suis au courant.

Sa surprise se transforme en colère refoulée, je le vois à sa mâchoire qui se contracte. Il trouve ça injuste.

- Je sais que tu as envie de changer de poste. Sois patient, il faut d'abord assurer l'élection du maire.

- Si, capo.

Il arrange sa cravate, baisse la tête et quitte la pièce.

Un garde signale l'arrivée de la Maserati. Je pose le document et sors sous le proche, suivi d'Eve et nonna. La voiture ne tarde pas à apparaître.

Stella est la première à se jeter dehors, comme chaque fois qu'elle revient.

- Zio Sebastian !

Lorsqu'il n'y a plus qu'un pas qui nous sépare, elle saute, littéralement. Je la rattrape pour la prendre dans mes bras.

Bon sang, elle grandit trop vite. Plus que quelques années et je ne pourrais plus la réceptionner comme ça.

- Come sta 'a mia stella? (Comment va mon étoile ?)

- Assai bene ! Papà a dit que c'était ton mariage demain, c'est vrai ?! (Très bien !)

J'hoche la tête. Ses yeux brillants trahissent sa joie.

- Et toi, ça te fait quoi d'avoir un petit frère ?

- J'ai hâte. Peut-être que papà me laissera plus tranquille après... En plus Lys reste tout le temps avec moi maintenant qu'elle va presque accoucher.

Je laisse échapper un rire et pince le bout rond de son nez, une habitude qu'elle déteste. Elle secoue la tête.

- En tout cas, tu seras toujours mon étoile.

- Je sais, souffle-t-elle en dressant le menton avec fierté.

Je la repose sur le sol pendant qu'Esteban aide Lys à se lever. Mes yeux s'arrêtent sur son ventre rond qui soulève le tissu de sa robe.

Nonna me fixe, elle a dû remarquer la pointe d'envie que j'ai sentie en voyant cette scène. Elle ne rate jamais rien.

- Le voyage s'est bien passé ? finit-elle par leur demander.

- Si, bene, répond Esteban en attirant Lys contre lui.

Elle vacille sur ses talons avant qu'il ne la stabilise.