20- Le chef

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Je reviens telle une paillette dans vos notifs ✨️

La majorité sur le sondage insta voulait que je poste les deux chapitres aujourd'hui dooonc... bonne lecture.

(Au fait, pour ceux qui ont lu le tome 1 il y a longtemps, j'ai changé le prénom du fils d'Esteban et Lys pour Elio)

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- Sebastian -

Je laisse échapper un souffle et les fondations cèdent une à une. Le bâtiment s'effondre comme un château de carte, à quelques kilomètres de nous.

- Li abbiamo presi. (On les a eus)

- Lo stesso qui. (Pareil ici.)

Les voix qui résonnent dans mon oreillette me confirment que les autres aussi, au nord de la Lombardie.

Avec le micro et les informations transmises par nos taupes, on a pu identifier l'emplacement approximatif des usines. Celles qui fournissent les Visconti en matières premières et en pièces détachées pour leurs armements.

Un bon coup de pression, de quoi faire passer le message.

- Va bene.

Le pilote hoche la tête et l'hélicoptère reprend de l'altitude. Je jette un œil dehors pour vérifier que personne ne nous a repérés.

Nous passons les frontières de la région lorsque je sors mon téléphone.

Au milieu des notifications, j'aperçois un message d'Inaya.

- Lys est en plein travail, où est-ce que vous êtes ??

Je fronce les sourcils et décoche un regard à Esteban. Il me le rend, intrigué.

- Quoi ?

- C'est Inaya.

Il esquisse un sourire moqueur.

- Marié depuis moins de vingt-quatre heures et déjà un problème ?

- Elle parle de Lys, elle dit qu'elle est en travail.

Les traits de son visage durcissent.

- Comment ça au travail ? crache-t-il brusquement. Elle accouche dans deux semaines, elle fout quoi ?

Je lui vole son sourire d'il y a une seconde.

- Moins d'un an de mariage et déjà des problèmes ?

Il sort son téléphone en soufflant de nerf. Un point sur une carte clignote au milieu de son écran. J'avais oublié qu'il pouvait localiser son alliance.

- Antonio Cardarelli, murmure-t-il en fronçant les sourcils.

- L'ospedale ? (L'hôpital ?) Pourquoi serait-elle là-bas ?

- C'est le plus proche du domaine, c'est pas là que ta femme travaille ?

- Non.

Ses yeux se perdent sur le cockpit en réfléchissant. Son visage se décompose.

- Elle accouche.

- Au sens littéral ?

- Je plaisante pas, je crois que le médecin avait dit ça comme ça une fois. Faut qu'on aille plus vite.

- L'hélico ne peut pas aller plus vite, on essaie déjà d'éviter les Visconti.

Il se rassoit en serrant les dents. Ses yeux s'arrêtent sur mon téléphone.

L'héritier du crimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant