109) Le grenier des Weasley

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Mattheo s'était écroulé telle une masse sur le vieux canapé du salon. Bill avait ramené une couverture de survie et l'avait recouvert, soucieux de l'état de santé du jeune homme.

Sa peau retrouvait couleur humaine, mais ses veines restaient marquées d'une étrange nuance. La magie noire mettait beaucoup de temps à redescendre et à se consummer.

Mattheo avait été comme une cocotte minute sur le feu, tendu, prêt à exploser mais toute l'énergie qui lui avait échappée l'avait épuisé.

Ses paupières s'étaient fermées d'elles-même.

Entre temps, Arthur Weasley était rentré et avait donné des nouvelles à Flora : Daliah était entre de bonnes mains, son diagnostic vital n'était pas engagé mais ses blessures exigeaient des soins. Molly était restée sur place, Newt avait été appelé.

À l'étage, émitoufflés dans le petit lit grinçant, George, Appoline et Flora colmataient.

Cette nuit était infiniment longue. La retombée d'adrénaline déboussollait Flora.

Le bruit mécanique des aiguilles qui avançaient sur l'horloge murale devenait insupportable à l'oreille. Les heures s'écroulaient.

Après un tel événement, le temps semblait trop long, trop éprouvant, presque insensé.

Des gens étaient morts. Leur maison détruite. La hutte également. Draco avait probablement été embarqué par les Aurors et prendrait pour eux. Les Mangemorts gambadaient en toute liberté. Gareth avait trouvé la mort.
Ils avaient causés un sacré chaos que les heures qui passent ne régleraient pas.

"Que fais-tu ici, Appoline ? Lui demanda Flora, avachie entre la jolie blonde et son meilleur ami.
- J'ai fui la France, avoua Appoline en tirant la couette sous son nez.
- Pourquoi ?"

Silence. La petite Delacour, qui avait cette horripilante tendance à en dire trop et à parler plus que nécessaire se taisait.

Flora chercha à attraper son regard bleu turquoise mais il était évitant.

"Appoline ?"

George se raidit en plissant le nez. Son langage corporel parlait à la place des mots : il était mal à l'aise.

Comprenant qu'elle n'arriverait pas à sous-tirer des informations à aucun de ces deux-là, Flora abandonna.
Des problèmes, elle en avait bien assez comme ça. Ceux des autres pouvaient attendre. Elle choisissait le déni, préférant ignorer sa probable part de responsabilité quant à l'exil d'Appoline.

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