Chapitre 4 : We're dancing like in a Dolce Vita

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Poitiers, France. 31 décembre 1991.

— Entre Gwen ! 

La jeune femme, vêtue d'un manteau noir long en feutre, entra, en voyant Jean-Pierre l'inviter à entrer. Aussitôt qu'elle fut à l'intérieur, Falco se précipita vers elle. 

— Falco ! Assis ! s'exclama Polnareff, ne voulant pas que son chien abime la tenue de la jeune femme.

Elle rit doucement et s'accroupit.

— Ne t'en fais pas, Jean-Pierre. Je suis contente de le voir aussi. 

Gwen caressa le chien qui, en retour, lui léchant l'entièreté de la joue gauche, alors que Polnareff le regardait faire avec effarement.

— Falco !

Il attrapa un peu vivement le collier de son chien, demandant :

— Tout va bien ?

Le rire de la jeune femme résonna sur les murs, rendant Polnareff un peu moins tendu. 

— Ahahah ! Ne panique pas, tout va bien.

Elle se redressa et Falco partit se coucher, calmé. 

Alors, en parfait gentleman, Jean-Pierre se déplaça vers celle qu'il aimait pour lui ôter son manteau. 

Alors que les pans de la veste de feutre glissaient le long des épaules de la jeune femme, Polnareff vit apparaître peu à peu sa peau de velours. Elle portait une longue robe de soirée vert d'eau, parfaitement assortie à ses yeux émeraudes. Ses épaules dénudées étaient mises en valeur par la robe, tout comme le décolleté qu'il n'avait aucun mal à deviner sous l'étoffe légère.

Ses cheveux bruns, ondulés, retombaient sauvagement sur son dos, camouflant deux perles à ses oreilles. Un joli collier, serti de pierres translucides entourait son cou gracile.

Jean-Pierre déglutit. Elle était divine. 

— Tu es... sublime.

Elle rosit, relevant les yeux vers lui. 

— Merci. 

Puis, elle se tourna, regardant Polnareff avec plus d'attention. Il portait un costume noir, avec une belle cravate bleu clair. Il était vraiment séduisant ainsi, se prit-elle à penser. Le jeune homme sentit sur son corps le regard smaragdin glisser et le contempler. Il se sentit flatté et l'entendit murmurer :

— Tu es vraiment très élégant.

 Le manieur de Silver Chariot sentit les mains de Gwen se poser sur son torse et frémit imperceptiblement. 

— Merci d'être venue, chuchota t-il.

Jean-Pierre posa ses mains sur la taille de la jeune femme qui se hissa sur la pointe des pieds pour l'embrasser.

— Il n'y a aucun autre endroit où j'aurais voulue être ce soir. 

Il sourit, en sentant les lèvres de Gwen frôler les siennes. Il répondit à son baiser et attrapa une de ses mains pour la serrer dans la sienne.

— Le repas est prêt. Allons.

Il emmena la jeune femme dans le salon/salle à manger et elle s'arrêta, stupéfaite. Une table avait été dressée, un joli couvert installé. Quelques plats fumants étaient posés, côtoyant les deux chandeliers dont les flammes vacillaient.

— Jean-Pierre... C'est... c'est magnifique. 

Il sourit, heureux, tirant la chaise de la jeune femme pour qu'elle s'assoit. 

Rome au crépusculeWhere stories live. Discover now