Chapitre 23 : Médine, nous voilà !

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La suite, j'espère que vous l'attendiez ! 

Merci pour vos lectures/votes/commentaires, ça m'encourage énormément !

***

"L'air chaud s'échappant de la chambre faisait vaciller la flamme de la bougie. Mais à mesure que mes yeux s'accoutumaient à la lumière, les détails de la pièce parurent émerger lentement de la pénombre : d'étranges animaux, des statues et de l'or, partout le scintillement de l'or. Sur le moment... je restai muet de stupeur."
Howard Carter, 1922.

Poitiers, France. 16 juillet 1994.

— Gwen Polnareff à l'appareil. 

— Bonjour mon amour, je ne te dérange pas ?

Le coeur de la jeune femme rebondit violemment dans sa poitrine, de joie. 

— Jean-Pierre ! Je suis si contente de t'entendre ! Je me faisais du souci.. Est-ce que tout va bien ?

Le français, assis sur le rebord de la commode de sa chambre d'hôtel, le combiné collé à l'oreille se sentait lui aussi rassuré d'entendre la voix de son épouse. Il regarda sa main et sourit avant de dire : 

— Oui, tout va bien. Nos recherches avancent. J'aimerais bien t'en parler plus en profondeur mais je crains que ce ne soit pas une bonne idée au téléphone. 

Gwen soupira. Elle comprenait, évidemment mais cela ne l'empêchait pas d'être déçue.  

— J'imagine bien.. Il ne nous reste qu'à parler de banalités ! reprit-elle en forçant un ton enjoué que Jean-Pierre remarqua. 

— D'accord. Tout va bien ici, Jotaro aussi. Nous avons rencontré quelques.. difficultés mais nous nous en sommes sortis. 

— Tu es malade ? Blessé ?!

Le jeune homme eut un petit rire nerveux. 

— Pour te dire la vérité.. oui, à l'épaule. Mais ne t'inquiète pas, je t'en prie. Je suis allé voir un médecin et je prends des antibiotiques. 

Au bout du fil, Gwen soupira, à la fois soulagée et inquiète. 

—Je t'en supplie, fais attention à toi. Je ne veux pas que tu meures, ou que tu disparaisses. 

Jean-Pierre avisa la porte de sa chambre qui venait de s'ouvrir sur la silhouette haute de Jotaro qui lui fit un signe de tête pour lui dire de se dépêcher. 

Le français lui fit comprendre par geste qu'il n'allait pas écourter son appel et que le brun n'avait qu'à attendre. Jotaro leva les yeux au ciel, souffla et ressortit de la pièce. 

— Cela n'arrivera pas, Gwen. Je ne sais pas encore quand je rentrerais mais je te promets de revenir. 

 La jeune femme serra les dents, laissant son dos heurter le mur, en regardant le plafond. 

—D'accord.

— Comment ça va chez nous ?

La française esquissa un sourire fin avant de dire : 

— Raphaël a encore fait des progrès prodigieux. Je l'ai amené avec moi au travail il y a trois jours. Il a fait sensation ! 

— Tu es retournée au bureau ?

Gwen se mordit les lèvres. Quelle étourdie ! Si Jean-Pierre apprenait qu'elle avait un peu de mal financièrement, il s'inquiéterait sûrement et serait moins concentré sur ses recherches et sa survie. 

— Oui, expliqua-t-elle. J'avais besoin de reprendre un peu. On m'a confié un nouveau dossier sur un site récemment découvert, en Islande. 

C'était un pieux mensonge. Jean-Pierre lui pardonnerait. 

Rome au crépusculeWhere stories live. Discover now