Chapitre 18 : Mariage et premières fois

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Poitiers, France. 16 novembre 1993.

La sonnette retentit dans la maison et Jean-Pierre se redressa sur le canapé, quittant les côtés de Gwen en soupirant. 

— J'espère que tu es prête à supporter ses cris ravis. 

La jeune mère sourit. 

— Tout va bien se passer. 

À contrecœur, le français se dirigea vers la porte, suivi de près par Falco. 

— Bonjour... dit-il d'un ton un peu las, en ouvrant la porte. 

— Hiii ! Salut Jean-Pi ! Où est-ce qu'il est ?! 

Jean-Pierre se décala, laissant entrer une tornade de cheveux blonds qui se précipita dans la salle à manger pour pousser un autre cri ravi suivi d'un :

Oh my God ! Il est adorable !

Le français, les yeux cernés, releva les yeux vers son ami qui soupira. 

— Le voyage, ça a été ? 

Jotaro, les bras croisés, soupira de plus belle. 

— Elle est intenable, ça fait trois semaines qu'elle me bassine avec votre enfant et le mariage. 

Le manieur de Chariot haussa un sourcil, prenant un bagage des mains du brun. 

— Mariage ? 

— On se marie. Dans un mois.  

— Félicitations ! 

Jotaro grommela quelque chose qu'il ne comprit pas mais Polnareff n'insista pas. Il n'avait jamais été très expansif de tout manière. 

— Alors, ça fait quoi d'avoir un gosse ? demanda quand même le brun, surprenant Jean-Pierre qui sourit, sous le regard étonné de Jotaro. 

— On est très heureux, et un peu fatigués.

Jotaro esquissa un sourire furtif. Se dirigeant à la suite de Polnareff, il caressa subtilement la tête de Falco et entra dans le salon pour trouver Gwen, le visage encore un peu pâle, donnant le biberon à leur enfant. Soudain un peu plus enjoué, il vit le visage radieux d'Elisabeth et ses yeux brillants. 

Est-ce qu'elle serait aussi heureuse le jour où ils auraient un enfant ? 

— Salut Gwen, dit-il doucement. 

— Jotaro ! Est-ce que vous avez fait bonne route ? Vous voulez manger ou boire quelque chose ?

Il leva la main en un geste décidé. 

— Non merci. 

Gwen, avec un doux sourire, tendit délicatement son enfant à Jotaro. 

— Allez, dit bonjour à ton filleul. 

Jotaro, bien que réticent, saisit aussi doucement qu'il put l'enfant, le regardant avec un air dubitatif. 

— Euh. Merci, je suppose ?

Elisabeth ne dit pas un mot mais sentit son coeur battre plus vite à la vision de son fiancé serrant timidement contre lui le nourrisson.  

Quand Jean-Pierre vint s'asseoir sur le canapé, à côté de Gwen pour passer un bras autour de son épaule, ce fut le moment où Elisabeth annonça : 

— Je suis enceinte aussi. 

Gwen écarquilla les yeux alors que subitement, Jotaro paraissait profondément absorbé par les cheveux châtains de Raphaël. 

Rome au crépusculeWhere stories live. Discover now