𝟤𝟢. 𝖠𝗂𝗆𝖾 𝗆𝗈𝗂 𝗌𝗂 𝗍𝗎 𝗏𝖾𝗎𝗑

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NDA : Big Jet Plane
- Angus & Julia Stone -

Point de vue Hyunjin.

J'avais enfin fini mon examen. Je pense que les multiples heures d'étude ont portées à leur fruit, puisque je suis très convaincu de comment ça s'est passé. J'avais alors rejoint ma maison, en attendant minuit et demi pour pouvoir aller voir Félix. J'allais pouvoir lui dire comment mon examen s'est déroulé, et récupérer ma veste préférée. Je marchais désormais dans les ruelles sombres pour me rendre chez le noiraud, un grand sourire sur les lèvres.

Depuis les derniers jours, j'ai l'impression de vraiment connaître le bonheur. J'ai des amis et un plan avec Félix. Ce plan qui lui permet de s'accrocher un peu plus tous les jours dans le trou qu'il se trouve. Je vais me trouver un autre boulot cet été, avec un meilleur salaire. Je vais pouvoir mettre de l'argent de côté, le temps que Félix gère l'histoire avec ses parents, même si j'aimerais vraiment l'aider. Et ensuite, notre vie de bonheur nous attend. Moi et lui. Nous contre le reste de monde.

Une fois devant le portail, j'aperçu toutes les lumières de la maison ouvertes, alors je me cachai derrière les buissons, attendant un signe particulier. Jeongin sortit en criant et en pleurant de la maison et traversa le portail. Il avait du sang sur les mains et il pleurait sans fin. Lorsqu'il m'aperçut, il courra dans ma direction et me serra dans ses bras.

- Jeongin, c'est quoi ce sang, qu'est-ce qu'il se passe ?

Au même moment, une ambulance traversa la rue pour s'arrêter devant la maison. Deux ambulanciers étaient ensuite sortis avec une civière. La panique monta en moi, alors que les larmes montaient à mes yeux. Les voisins autour commençaient à sortir de chez eux pour venir voir ce qu'il se passait. Tout se passait tellement rapidement, mais en même temps, c'est comme si la scène se déroulait au ralentit autour de moi. D'autres ambulances étaient arrivées, alors que ça faisait déjà dix minutes que les deux autres étaient rentrés. La banderole jaune écrit "danger" dessus avait été placé autour de l'entrée. Moi et Jeongin étions au milieu des ambulanciers qui faisaient des allers-retours dans la maison. Jeongin n'arrêtait pas de sangloter.

- Jeongin c'est quoi ce foutoir.

Les larmes coulaient maintenant sur mes joues, alors que je ne savais même pas pourquoi je pleurais.

- Il y a un problème avec Félix..., les mots qui sortaient de sa bouche n'étaient pas clairs à cause des larmes, il était dans une flaque de sang je ne savais pas quoi faire...

Il pleurait sans arrêt en fixant la porte d'entrée, alors que mon monde s'écroulait. Je regardai la porte d'entrée, ou deux ambulanciers sortait enfin la civière. Un corps était allongé dessus, mais il était emballé dans un plastique noir. Je pense que mon cœur a arrêté de battre pendant plusieurs secondes. Jeongin criait et voulait se lancer vers le corps, mais les policiers l'avaient retenu. Il s'écroula au sol en portant ses deux mains à sa poitrine et il pleurait et pleurait encore. Les quelques voisins faisaient des mines choquées, d'autres filmaient malgré les avertissements des autres policiers.

Tout se passait au ralenti, je m'effondrai à genoux alors qu'ils embarquaient le corps de Félix dans une ambulance. Je n'avais pas cligné des yeux, ma bouche était restée ouverte et les larmes dévalaient sur mes joues. Les cris de Jeongin ne se rendaient même plus jusqu'à mes oreilles. La mère de Félix était sortie de la maison, elle aussi en pleurs. Sa main était sur sa poitrine et elle essayait de reprendre son souffle. Son père, lui, il était dans l'entrée de la porte et d'où j'étais, même pas une larme était visible sur ses joues. Il était insensible de voir son fils, mort, se faire embarquer dans une ambulance. Ma poitrine se serrait si fort que je n'arrivais pas à respirer, l'air ne passait plus.

***

- Hwang Hyunjin.

Je levai mes yeux vitreux vers la policière qui venait d'appeler mon nom. Je me levai alors du banc sur lequel je suis assis depuis les dernières heures, et me dirige vers le bureau de la jeune femme. Elle m'accueilli en me pointant une chaise devant la sienne, sur laquelle je pris place.

- Alors, premièrement, mes condoléances. Je pense qu'il est trop tôt pour les premières interrogations, mais le dossier est classé comme un suicide, vu l'emplacement des plaies sur son corps et les témoignages de sa mère et son petit frère.

Mon cœur lâcha une deuxième fois. Une larme solitaire coulait le long de ma joue, alors que mes doigts jouaient anxieusement ensemble. La policière fouilla dans un tiroir, et posa une feuille dans une enveloppe de plastique devant elle, et la fit glissa sur le bureau jusqu'à devant moi. Je fixai premièrement la feuille, le regard vide, sans vraiment savoir de quoi s'agissait la feuille pleine de mots devant moi.

- Ceci est une des lettres que nous avons retrouvé dans la chambre de Lee Félix. Votre nom est inscrit à plusieurs reprises, nous pensons donc qu'il s'agit d'une lettre d'adieu.

Je saisis la feuille sans vraiment la lire, et la rangea dans mon sac. Mes lèvres étaient sèches, et je n'avais pas prononcer un seul mot depuis une heure du matin, quand ils ont trouvé le corps de Félix. Il va bientôt être six heures du matin. Cette nuit a été une des plus longues de ma vie, et clairement la plus difficile.

- Vous pouvez rentrer chez vous. Les questions viendront une fois que l'affaire sera un peu plus claire à nos yeux.

Je me levai de la chaise, et embarqua dans le premier bus que je croisai. Mon cœur était fatigué, tout comme mon âme. Je voulais serrer Félix contre moi, comme je voulais faire en allant lui rendre visite. A la place, j'ai découvert qu'il était mort et que je ne pourrais plus jamais lui adresser la parole, ou sentir l'odeur de son petit corps. Une fois chez moi, je m'assis sur mon lit et ouvrit mon sac. J'en sortis silencieusement l'enveloppe de plastique, et retira les feuilles fripées. Je me mis ensuite à ma lecture, le cœur et les yeux plus lourds que jamais. La fatigue attaquait mon corps, mais je ne pouvais pas mettre ça à demain.

Cher Hyunjin,

J'aurais tellement aimé que les choses se passent autrement, crois-moi. J'aurais aimé pouvoir rester à tes côtés et tenir notre promesse. Mais je n'en suis plus capable. Il y a des choses que j'ai faites, des choses que je ne suis toujours pas capable de dire en me regardant dans le miroir. Et je sais que je ne serais jamais capable de me pardonner ce que j'ai fais subir à tant de gens, même si je suis heureux à tes cotés.

Je me sens mal en constance, et peu importe ce que je fais, ou je vais, mon père me retrouvera. Mon père ne va jamais me laisser vivre ma vie s'il n'est pas satisfait de ma souffrance.

Si un jour tu lis ça, je veux que tu saches que grâce à toi, j'ai été capable de survire un peu plus. Souviens-toi de moi, comme si j'avais été une photo. Tu m'as admiré pendant plusieurs minutes, tu as pensé à moi pendant plusieurs jours, puis tu m'as oublié après plusieurs semaines.

Tu as passé à une autre photo. Tu m'as effacé de ta galerie, et tu as continué à vivre, comme si cette photo n'était jamais apparue. Comme si cette photo, n'avait été qu'un simple souvenir.

Car c'est ce que je suis. Un souvenir. Désormais, je vais vivre dans tes souvenirs, et peu- être dans ton cœur, si j'ai assez de chance.

Mais promet moi une seule chose. Je veux que tu achètes un chat et que tu l'appel Pistache. Que tu achètes un chien et que tu l'appels Amande. Ensuite, tu vas déménager en Italie, te trouver un travail qui donne beaucoup d'argent, et t'acheter une villa sur le bord de la mer. Je sais que tu dis que c'est ce que je veux, et crois-moi, je le désirais presque autant que je te désirais toi. Mais je sais que toi aussi, tu le désirais beaucoup. Je peux le lire dans tes yeux, tu sais ?

Tu vas vivre ta vie pace que je n'étais une personne que de passage. Tu as été mon premier amour, ma première fois, et mon dernier amour. Tu as eu les trois. Même plus sur terre, les souvenirs que j'ai de toi ne vont jamais s'effacer.

Il ne vont jamais s'effacer parce que je t'aime, Hyunjin.

Oui, je t'aime et je suis fou amoureux de toi. Mais toutes bonnes choses ont une fin, même si j'aurais très aimé que notre bonheur n'ai jamais de fin.

De ton Félix.










:)
(Non corrigé)

Love to hateWhere stories live. Discover now