🏵️ chapitre 25

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Minho enlaça tendrement sa mère. Dans ce geste, Chan put voir toute la tristesse mais aussi tout le bonheur que son compagnon avait de retrouver sa maison, sa famille, cette vie qu'il avait quittée du jour au lendemain sans se retourner. La femme qu'il avait devant lui semblait apaisée, les yeux clos et un doux sourire étirant ses lèvres. Elle serrait son fils, son enfant, celui qui lui avait tant manqué, avec un amour qui débordait. Elle était soulagée et heureuse, comme si toutes ces années sans nouvelles de Minho s'étaient instantanément effacées. Chan ne pouvait pas imaginer à quel point il avait dû lui manquer. Il déglutit et fit le parallèle avec ses propres parents qui n'avaient jamais eu ce genre de geste à son égard. Peut-être lorsqu'il n'était encore qu'un enfant, mais il ne se souvenait même plus de la sensation de leurs bras autour de lui.

La femme se recula, les mains cramponnées aux épaules de Minho et elle scruta son visage, toujours avec cette même étincelle qui animait son regard. Elle lui sourit et vint lui caresser la joue, estompant avec soin les larmes qu'il avait laissées couler.

— Tu es si beau mon fils.

Minho pouffa de rire et retourna vers sa mère pour la serrer à nouveau dans ses bras. Elle se laissa porter et répondit à son étreinte, lui caressant le dos avec bienveillance alors qu'elle répétait qu'il lui avait terriblement manqué.

— Oh mais rentrons, ton père est dans son atelier à la cave, il va être ravi !

Elle posa les yeux sur Chan et le détailla des pieds à la tête, les sourcils froncés.

— Maman, je te présente Chan. C'est… un ami.

Chan eut un petit pincement au cœur. Il comprenait que Minho ne le présente pas comme son petit ami, leur relation était encore toute nouvelle et ce n'était pas vraiment la peine d'assommer sa mère avec cette information. Sans jamais le lâcher du regard, elle acquiesça. Un énième sourire illumina son visage.

— Bienvenue chez nous, Chan ! dit-elle avec entrain. Allez viens, on va se mettre à l'intérieur pour discuter !

Elle lui attrapa l'avant-bras et le tira dans le hall d'entrée. Là, il découvrit une décoration plutôt psychédélique. Les murs au papier peint coloré étaient recouverts de tableaux en tous genres, des peintures aux formes géométriques, des paysages, ou encore des portraits. Sur le guéridon, des papiers s'étaient accumulés entre deux trousseaux de clés, des pinceaux et des tubes de peinture. Sur la gauche, l'escalier qui menait à l'étage était recouvert d'une moquette vert pomme. Chan retint une grimace, tout était tellement… trop. Mais Minho avait mentionné le fait que sa mère était spéciale, et cela ne devait sans doute pas s'arrêter à son style vestimentaire ou à sa personnalité. Mais pouvait-il vraiment être surpris ? Minho était lui-même étonnant, il n'en attendait pas moins de celle qui l'avait mis au monde.

Après s'être déchaussés, ils avancèrent dans la grande pièce à vivre, et cette fois, Chan ne sut plus où donner de la tête. L'endroit était immense, mais bien encombré. Sur la droite, une table en rotin blanche entourée de chaises du même style se perdait sous d'imposants cartons. Il tourna la tête à gauche, vers le salon, et cligna des yeux à plusieurs reprises quand il remarqua les peintures plus qu'équivoques accrochées autour de la cheminée. Des corps nus enlacés, d'autres dans des positions suggestives. Des peintures érotiques. Il fit rapidement le tour de la pièce pour se rendre compte qu'elle en était remplie.

— Ça va ? demanda Minho en s'approchant de lui.

Chan sursauta et hocha la tête. Il devait tenter d'oublier ces peintures, même si elles semblaient l'observer avec insistance. La mère de Minho s'était éclipsée il ne savait où.

— Oui, ça va. Je suis heureux pour toi.

— Je suis heureux aussi. C'est… c'est étrange d'être là.

SEA, SEX & SUN ➹ minchanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant