Chapitre 7

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Nous marchions dans les différentes salles du palais que Médusa me décrivait activement. Mon plan mental du premier sous-sol était de plus en plus clair mais je sentais qu'il y avait une certaine réticence de la part de ma guide. Au bout d'un certain temps, la question quitta mes lèvres sans que je puisse m'en empêcher.

- « Il y a un problème ? »

Médusa s'arrêta. Sa langue claqua contre son palais. Elle poussa un soupir.

- « Tu veux partir d'ici, n'est-ce pas ? »

Je fronçais les sourcils en réfléchissant. Ici j'avais de la compagnie et personne qui ne voulait pas de moi. J'étais bien, je n'avais pas envie de partir même si Persée et Kalomi me manquait, ils n'étaient pas venus me chercher.

- « Non, j'aime ta compagnie. Je n'ai jamais été aussi bien traitée qu'avec toi. »

- « Tu veux bien rester avec moi ? »

- « Oui, je suis bien avec toi. »

Sa prise sur ma main se raffermit.

- « Tant mieux, je ne sais pas toi mais je déteste être seule. »

- « La même. »

Elle était comme moi. Fuyant la solitude à tout prix. Nos avis convergeaient là-dessus. Nous continuâmes à progresser au sein du palais sans encombre quand Médusa se figea. Elle me fit basculer derrière elle. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait.

- « Un groupe de quatre personnes approche. »

Mon cœur fit un bond, c'était l'occasion de régler ce conflit pacifiquement.

- « Laisse-moi leur parler, on peut trouver une solution. »

- « Ces gens t'ont traité comme une moins que rien, et tu veux leur accorder de la pitié ? »

Quelque part, elle n'avait pas tort, je ne leur devais rien. Rien du tout. Ils ne pensaient même pas que je méritais de vivre dans notre village de guerriers. Mais j'allais leur prouver le contraire. Que se battre ne pouvait pas tout résoudre.

- « Laisse-moi essayer je t'en supplie. Si Persée est là, je pourrais le résonner. »

Elle hésita quelques instants, je lui avais parlé de Persée et Kalomi, et céda.

- « D'accord mais au moindre agissement suspect je serai obligée de les figer, que ça te plaise ou non. »

J'hochais vivement la tête. Voilà ma chance. Les bruits de pas se rapprochaient. Médusa se plaça derrière moi, en retrait. Je me plaçais au centre de la porte et gonflait mes poumons d'air.

- « Hé ! C'est Oria ! Je suis ici ! »

Les bruits de pas stoppèrent avant que des murmures ne se fasse entendre. Une voix que j'identifiais comme celle de Thalia m'apostropha.

- « Ou es-tu Oria ? Et comment est-ce que tu as survécu ? »

Je ne me laissais pas décourager par la deuxième question.

- « Par ici ! Il faut qu'on parle à propos de - »

Je tombais brutalement au sol, une douleur atroce à l'épaule gauche. Ma main fit pression sur la blessure et mes yeux s'écarquillèrent avec horreur. Elle venait de me décocher un carreau d'arbalète dessus.

- « Te voila petite garce. Comment par Hadès as-tu pu rester en vie ? Et aussi grasse ? Palos et Amaryllis sont morts de faim et toi tu te pavanes ? Je vais te crever comme ça Persée pourra passer à autre chose - »

Venatio Medusae (FxF)Onde as histórias ganham vida. Descobre agora