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(si vous voulez vous rafraîchir les idées, relisez les deux paragraphes de la partie centrale du chapitre « intéressante » qui évoquent Lucile. pour ceux qui se souviennent qu'elle existe, chapeau bas. bonne lecture, je vous attends en commentaire!!!!!)

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Je n'ai pas le temps d'encaisser le coup de pression par le frérot que Lucile me sollicite déjà pour être son partenaire de beer-pong.

Ça ne m'emballe pas trop, mais personne ne crache sur des gobelets de bières surtout qu'il y a toujours un enjeu supplémentaire avec nous.

L'équipe perdante prend souvent tarif.

Elle a pris mon bigo dans sa poche de blazer parce que mon pantalon à pinces n'en a même pas. Je me prends des feintes à chaque fois que je veux y ranger mes mains.

Je lui ai dit de me prévenir si un appel d'une miss ciné s'affiche. Ça l'a agacé mais elle a acquiescé. Je n'ai pas cherché plus loin du coup.

Je crois que ça me fait d'ailleurs un tantinet chier qu'elle débarque d'une minute à l'autre, avec ses potes, alors que j'apprécie particulièrement la compagnie bien intéressée de Lucile depuis que j'ai rejoint l'appart des Akrour.

À croire qu'on a juste besoin de me foutre une meuf devant moi, pour évincer celle qui s'insinue dans mes pensées, ces derniers temps. C'est faible de ma part et contradictoire comme il faut.

Peut-être qu'on pourrait assumer que la femme est le sexe fort.

Léa l'a fait venir malgré mes silencieuses réticences parce qu'elle n'avait pas de plan et qu'elles sont potes.

C'est même pour cette raison que j'ai fait sa connaissance, il y a quelques années. On s'était direct bien entendu. Elle était d'une facilité à choper aussi. Et moi, d'une facilité à chauffer.

Je constate toujours aucune plus-value à la fréquenter plus que le temps d'une soirée, mais c'est vrai que la voir me donne tout de même le smile. Elle est toujours aussi jolie et je crois que mes khos ont en fait raison–elle semble tout autant à ma disposition.

Ça n'a pas gonflé que mon égo, tout à l'heure, quand elle tentait de m'allumer dans la cuisine, avant que Doums nous interrompt sans faire exprès.

A-t-il dit.

Si mes ressentis ne sont pas biaisés par ce que j'ai consommé, elle ne paraît plus rien vouloir de sérieux avec moi mais quémander tout de mêmes mes marques d'affections comme il faut. Je ne peux chasser l'idée que remettre le couvert ne serait pas si ennuyant, du coup.

Surtout que, moi non plus je veux redémarrer aucune forme de relation sachant qu'une autre me trotte dans la tête depuis quelques mois.

Un soir, après tout, ce n'est pas une relation mais une exception.

Alors qu'elle est ailleurs, l'exception. Tu fais un sacré con, non ?

Mais Lucile serait d'une facilité à re choper. Après, autre objection, maintenant quand c'est trop simple, ma libido freine. Encore plus quand il n'y a pas de sentiments en jeu.

Ça ne m'empêche pas d'essayer de savoir, depuis quelques heures, quand mes invités de milieu de soirée arrivent précisément. J'aimerais éviter de les accueillir au même moment que les baisers inévitables de ma partner de beer-pong.

Ça serait archi fâcheux. Même si, ce qui me fâche réellement, c'est que, lorsque j'ai les idées plus diluées que l'alcool dans mon gobelet, j'aime trop jouer de mes charmes.

Filer à l'anglaiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant