HOFFERSON | 1

PROLOGUE | Lévi Hofferson

Lévi Hofferson

⚠️ Nda : Avant de commencer, je souhaite vous prévenir des Trigger Warning qui seront abordés tout au long de ce livre. L'histoire de Lévi et Raven contiendra malheureusement du suicide, de la dépression, de l'harcèlement, de l'auto-mutilation, de personnes qui ont des addictions à l'alcool / la drogue, du viol, de la violence physique / violence verbale, des troubles du comportement alimentaires, des meurtres, et des crises d'angoisses.

Certains peuvent toucher les plus sensibles. Si vous ressentez du malaise vis-à-vis de certains passages, n'hésitez pas une seule seconde à les passer.

Et pour ceux qui sont plus enclins à être sensibles à plusieurs Trigger Warning d'une façon plus importante, je vous déconseillerai simplement de lire ce livre. Mon but est que cette histoire soit une safe place, je ne veux en aucun cas créer de l'inconfort pour certains lecteurs.

(Et désolé pour les fautes d'orthographe).

Bonne lecture !
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"Le mal qui est dans le monde vient presque toujours de l'ignorance, et la bonne volonté peut faire autant de dégâts que la méchanceté si elle n'est pas éclairée."
－ 𝒜𝓁𝒷ℯ𝓇𝓉 𝒞𝒶𝓂𝓊𝓈

Mon père disait que s'il venait à mourir à cause de son métier personne ne devrait être triste, car il partirait pour toujours avec passion et honneur. En bref, mon père voulait crever en Formule 1. Il était comme des milliers de personnes amoureux de la vitesse. L'adrénaline lui procurait un bien fou. Les victoires, les podiums, les trophées... étaient ce pourquoi il vivait. Rien ni personne ne pouvait lui faire changer d'avis, ou lui faire détester son sport, car la passion prend et prendra toujours le dessus sur le pouvoir.

Mais ces paroles lui avaient portées préjudices, et par la même occasion, n'avaient rien changées pour ma famille, comme pour moi.

Après cette nuit de novembre 2012, où ses paroles ont pris sens, le monde entier était persuadé qu'à présent, la passion pour le sport automobile était quelque chose de maudit dans notre famille, mais la vérité était tout autre, car chaque évènement nous donnait foi en la vitesse. Même les plus tristes.

Lors de cette fameuse nuit j'avais huit ans, mon père nous avait donc quitté. Comme le disait si bien ma grande sœur, il était parti voler avec les colombes, ou même courir avec les légendes disparues. Quand cet événement s'est produit, je pensais que c'était le seul qui allait m'arriver, la seule mort à laquelle j'allais me confronter ; j'étais loin d'imaginer tout ce qui allait m'arriver et la vérité de cet accident. J'estime que quand nous sommes gamins, nous cherchons toujours à tout idéaliser, à tout prendre à la légère, nous détestons voir la réalité en face ; et c'est ce qu'il s'est produit durant toute mon enfance. Je pensais que rien n'allait m'arriver par la suite, car pour moi un malheur arrivait toujours seul.

À l'heure d'aujourd'hui, je souhaite seulement tout oublier, tout recommencer à zéro. J'aimerais plus que tout pouvoir tous les sauver, et réparer chacune de mes erreurs. Mais c'est déjà trop tard, comme si la mort avait gagnée.

Ce moment-là, le moment où j'ai appris ce qu'était la douleur de perdre un proche, il pleuvait à tout rompre et pourtant les moteurs étaient prêts à gronder. Chaque pilote de Formule 1 n'attendait qu'une chose : monter dans leurs putains de monoplaces pour terminer ce championnat, et, pour certains, profiter de leur dernière course.

Nous entendions clamer dans les gradins ; le public attendait avec impatience que les voitures soient placées sur la grille de départ et que les pilotes rentrent en scène. Je pense que je ressentais le même sentiment qu'eux, c'était la première fois que je me rendais à un Grand Prix malgré le fait que mon père était pilote.