CHAPITRE 13 | Raven Sadvoski & Lévi Hofferson

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Raven Sadvoski

"J'ai vraiment besoin de me confier,
mais c'est toi ma seule confidente."
— 𝒩ℯ𝓀𝒻ℯ𝓊

Mon poing vient s'écraser sur la tête de l'homme qui perd l'équilibre face à ce coup, et manque ridiculement de tomber. Il relève son regard vers moi avant de me fixer quelques instants. Je plisse les yeux, observant aussi ce garçon. Je crois qu'il me parle, mais je ne vois vraiment pas d'où il peut venir. Sûrement un ancien coéquipier de mon père. Il souffle rageusement avant de prendre la fuite vers son 4x4 à la plaque américaine. Je le regarde partir jusqu'à ce que son moteur gronde et qu'il accélère pour rapidement partir de l'aire d'autoroute.

Je me tourne vers Hofferson, qui, appuyé sur le lavabo, se tient le ventre. Je grimace quand je distingue le sang un peu partout sur la scène de crime - enfin, ce terme est un peu exagéré -. À l'évidence, il vient de mon coéquipier, l'homme aux yeux verts n'avait rien, j'imagine que ça devait être comme une genre d'attaque surprise, aussi ridicule que ça puisse l'être.

— T'as voulu te donner en spectacle, Hofferson ? Dommage, il n'y a pas de filles dans le coin à part moi. Mais vu ton état, j'aurais choisi le brun aux yeux verts.

— Ferme-la, miss, et aide-moi, je t'en supplie.

Un rictus victorieux s'affiche sur mon visage, que je fais vite disparaitre quand je me rends compte qu'il a vraiment besoin d'aide. Je m'accroupie pour pouvoir l'aider à se relever, avec difficulté. Une fois debout, il passe son bras droit au-dessus de mes épaules en toussant, et je décale ma jambe de son chemin au vu d'un liquide rouge. Du sang.

— Tu le connais ? m'enquiers-je.

— Non.

— Je crois qu'il te voulait du mal...

— Ah bon ? Putain je ne l'avais pas remarqué.

Il me fusille du regard alors que pour la première fois je pose mes yeux sur son visage. Nez saignant, trace de poing sur les joues, du sang qui coule de ses lèvres et pour couronner le tout, un œil rouge qui va finir en un œil au beurre-noir. Je descends mon examination vers son ventre qu'il appuie fermement avec une douleur certaine. Un gémissement s'échappe de sa bouche, son bras s'appuyant de plus en plus fort sur mes épaules, à ce geste là je ne peux pas empêcher une grimace de douleur, mais je le laisse.

— On prend ta voiture, j'irais récupérer la mienne demain. T'as de quoi te soigner dans ta chambre d'hôtel ? demande-je en le regardant dans les yeux tout en me dirigeant vers sa voiture.

— J'ai de quoi soigner. Et putain ferme-la Raven et dépêche-toi, sinon je meurs bientôt.

Je lève les yeux au ciel malgré ma panique intérieur. Il n'est pas dans un état si horrible que ça, j'ai déjà vu pire, mais c'est la blessure sur son ventre qui m'inquiète. Si l'homme a frappé un peu trop fort, il est possible que ça soit bien plus grave que ça en a l'air.

— Attends Raven... j'y pense, on avait pas une soirée pour les pilotes et les investisseurs ou un truc comme ça ?

Je me fige, les sourcils froncés. Ça me revient. Sur tous les soirs dans notre vie, ils ont choisis celui-là. On est franchement mal si l'état de Hofferson reste sur cette lancée, mais qu'en plus on doit se trouver à cette soirée dans quelques heures.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 03 ⏰

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