04. 𝙀𝙨𝙘𝙖𝙥𝙚 𝙂𝙖𝙢𝙚

213 8 0
                                    










18h03, quatre aout
Confrérie Black-Burn , Miami Beach

𝘓𝘜𝘡





——— . ———


𝘙𝘦𝘴𝘱𝘰𝘯𝘴𝘢𝘣𝘪𝘭𝘪𝘵𝘦́ : Fait d'être responsable.
Nécessité morale de remplir un devoir, un engagement.
Assumer une obligation.



——— . ———











Je suis morte ?

Probablement.

Quoi qu'un mort n'a pas mal, il ne ressent aucune douleur non ?

Alors ce n'est pas mon cas, parce que moi je souffre.

J'ai l'impression d'avoir été écrasé par un camion qui m'a laissé à l'abandon.

Mes yeux refusent de s'ouvrir, mon corps ne veux pas coopérer.

J'essaye de bouger, d'ouvrir les yeux, de me relever, de serrer mes mains contre les draps, n'importe quoi bordel.

Mais absolument rien ne se passe.

J'ai conscience d'être en vie, d'être allongé.

Je suis parfaitement consciente de mon corps qui me fait souffrir, je peux sentir son poids et sa chaleur.

Suis-je dans le coma ? Ou dans une sorte de paralysie du sommeil ?

Mais déjà ou j'ai atterri ? 

Je suis toujours sur le banc ?

Dans un hôpital ? 

Enlever par un mafieux mexicain à cause de deux kilos de cocaïne volé avec ma cousine ?

Non, j'ai trop lu d'histoire, puis je n'ai pas de cousine.

J'entends une porte claquée, j'essaye de me concentrer sur mon environnement et non sur ma souffrance.

Y'a-t'il du bruit ? Une odeur particulière ?

Oui, il y en a une.

Ça sent le parfum pour homme, quelque chose de fort et de purement masculin.

En forçant sur mes capacités cérébrales, j'arrive à entendre des pas, des pas qui viennent dans ma direction. Il ne vient pas directement vers moi.

Il prend son temps.

Je ne pense pas que ça soit un médecin.

Ses pas s'arrêtent non loin de moi. Je pense que c'est un homme mais je n'en suis pas sûr. Tout ce que je sais, c'est que l'inconnue ne parle pas, ne bouge pas, ou peu être très silencieusement.

Je peux sentir son regard posé intensément sur moi, me provoquant un frisson de panique que je n'arrive pas à contrôler.

L'ambiance de la pièce commence doucement à s'alourdir, j'ai l'impression de m'enfoncer dans le matelas, de plus en plus profondément.

Je  sens que l'inconnu exerce une pression sur moi. Qu'un énorme poids me clous sur place, m'engouffre dans des profondeurs sombres.

Mais on ne me touche pas.

Un soupir, long et profond se fait entendre puis la porte claque à nouveau, me libérant de son champ de force magnétique.

Qui est-ce ? Que me voulait-il ?

𝘽𝙡𝙖𝙘𝙠-𝘽𝙪𝙧𝙣 [ 𝙡𝙖 𝙘𝙤𝙣𝙛𝙧𝙚́𝙧𝙞𝙚 𝙈𝙤𝙧𝙖𝙫𝙚𝙠 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant