𝐈𝐈 |𝐔𝐍𝐄 𝐒𝐎𝐈𝐑É𝐄 𝐒𝐏É𝐂𝐈𝐀𝐋𝐄

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E V A   J U G A L E Z 

 «les apparences peuvent être trompeuses

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«les apparences peuvent être trompeuses...»


9h17, le lendemain matin.

Je n'ai dormi que 4h. Je n'arrivais pas à trouver le sommeil, les questions dans ma tête ne voulaient pas cesser et chaque fois que je fermais l'œil, l'unique et même image faisait sa présence.

Il y a des nuits où je ne dors pas, comme celle-ci. J'ai peur de me retrouver coincée dans cet unique et même cauchemar qui me hante depuis l'adolescence. C'est toujours difficile de revenir à la réalité une fois que je suis réveillée. Ne pas dormir est plus simple même si parfois, la fatigue prend le dessus.

Je ne veux pas inquiéter ma coloc' avec mes cauchemars. Je veux réellement apprendre à la connaître, mais ça va prendre du temps. Il faut que j'ai confiance en elle mais la confiance ne fait plus partie de mon vocabulaire depuis qu'elle m'a trahie. Alors j'aimerai prendre mon temps pour lui confier mes peurs. J'ai peur qu'on me plante un énième couteau dans le dos car cette fois-ci, je ne sais pas si je pourrai me relever après une autre trahison.

Après une bonne douche, je suis prête à attaquer ma nouvelle journée.
Il nous reste encore douze jours avant la rentrée. J'ai le temps de profiter pour découvrir l'université, surtout la bibliothèque.

Alors que je bois mon café que Chealsea m'a ramené de la cafet', je repense à ce fameux Zane. Le demi-frère de Chealsea. Il est sacrément beau, ça je ne peux pas le nier, mais il a l'air froid, distant, je dirais même énigmatique. Et ce genre d'homme qui se croit arrogant et trop puissant m'insupporte.

Quand mes iris s'étaient ancrés dans les siens, je n'avais vu aucune émotion. Il me fait penser à mon grand-frère, Luca. Il ne montre aucun sentiment lui aussi. La colère est la seule qu'on distingue mais après, rien. Un visage de marbre. C'est ouf qu'ils arrivent à garder leur sang froid !

La sonnerie de mon téléphone me fit sortir de mes pensées. Sur l'écran, elle affiche "papa". Ça me fait directement sourire

¿ Allo papá ? dis-je en décrochant.

¡Mi hija de amor! ¿Como estás ? ¿ Te gusta la universidad ?
(ma fille d'amour ! Comment ça va ? tu aimes l'université?)

Muy bien papá, sí es muy grande Dio mío ! dis-je le sourire jusqu'aux oreilles.
(très bien papa, oui elle est super grande mon Dieu !)

J'aime mon père plus que n'importe qui. Je suis une fille à papa, oui.

Bien, sabes que si tienes un problema, tú me puedes decir. (bien, tu sais que si tu as un problème, tu peux me le dire)

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