𝐕𝐈𝐈𝐈 |𝐃𝐄𝐒 𝐇𝐎𝐌𝐌𝐄𝐒 𝐓𝐑𝐎𝐏 𝐎𝐁𝐒𝐄𝐑𝐕𝐀𝐓𝐄𝐔𝐑𝐒

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E V A   J U G A L E Z 

« Les vrais amis sont comme les étoiles, on ne les remarque pas toujours, mais ils ont toujours été là pour les pires comme pour les bons moments »

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« Les vrais amis sont comme les étoiles, on ne les remarque pas toujours, mais ils ont toujours été pour les pires comme pour les bons moments »

— Nyx


«Je sors de la douche et tombe en face du miroir. Je râle en voyant mon petit corps. Je ne cesse de me demander, quand est-ce que j'aurais mes règles moi aussi, comme ces filles.

J'enroule rapidement une serviette blanche autour de mon corps avant de sortir de la salle de bain.

Je m'empresse de m'habiller en mettant cette jolie robe jaune aux fleurs rose que papa m'a offerte lors d'une mission au Brésil. Je tourne sur moi-même avant de sourire.

J'aime cette jolie robe colorée surtout qu'elle vient de papa.

Je descends les escaliers en appelant mes frères. Je ne les avais pas entendus se chamailler ce matin, ce qui est inhabituel.

Lorsque j'atteins le salon, la porte d'entrée se claque rapidement. Je me dirige vers celle-ci, pensant que c'est papa. Mais quand j'arrive devant la porte d'entrée je vois ma mère et cet homme qui n'est pas mon père... »

Je me réveille en sursaut, la respiration saccadée et le front humide. Putain, il faut toujours que je fasse ce unique et même cauchemar. Celui où a commencé l'enfer. Je me frotte le visage à l'aide des mains avant de soupirer en me répétant cette même phrase :

Ce n'est qu'un cauchemar Eva. Tout est terminé.

Ce n'est qu'un cauchemar Eva. Tout est terminé.

Ce n'est qu'un cauchemar Eva. Tout est terminé.

Je n'ai aucune envie d'aller à la FAC. D'autant plus que je n'ai pas bien dormi. Je réfléchissais trop, beaucoup trop. Sur tout et n'importe quoi. Mon cerveau chauffait au fur et à mesure que mes pensées se mélangeaient entre elles. Les images de ce pervers sur moi ne cessaient de filer dans mes pensées. Je m'étais levée deux fois pour aller vomir toutes mes tripes puis je pleurais. Je pleurais les larmes que je cachais le jour. Mon corps se vidait la nuit, je laissais place à la vraie Eva : la vulnérable.

Même la nuit je ne peux pas être en paix...

Les nuits sont un enfer pour moi. Dormir seule est une peur mais dormir avec la présence de quelqu'un me pétrifie. Lorsque je ferme l'œil, je les vois, leurs mains sur mon corps d'adolescente, ma mère et cet homme, mes mutilations, mes scarifications.

Et je me réveille en sursaut et fonce vomir aux toilettes... Je n'ai jamais passé une bonne nuit de sommeil depuis ce qu'elle m'a fait vivre. Mais quand je garde les yeux ouverts, j'ai l'impression de la voir en face de moi. J'ai peur qu'on me touche la nuit, qu'on m'agresse, qu'on me traite comme une moins que rien.

ROSELLA Where stories live. Discover now