𝐋𝐄 𝐕𝐈𝐎𝐋𝐎𝐍𝐈𝐒𝐓𝐄 ⁽ᵛᵏᵒᵒᵏ⁾

Chapitre 18

NDA : J'ai corrigé quelques trucs quant à la temporalité. Le concours des arts ne se déroule plus en juin mais en octobre !! (soit 8 mois après leur rencontre). Oui je sais c'est la honte de modifier une histoire déjà publiée mais... bref, je vous laisse avec le chapitre !

- Tout va bien, c'est fini...

Ses doigts passèrent entre mes mèches avec une délicatesse qui contrastait avec la violence que je venais de subir. Il s'appliquait pour que chacun de ses mouvements soit plus doux que le précédent, plus délicat et rassurant. Même si j'appréciai grandement son réconfort, j'étais incapable d'esquisser le moindre geste ni de prononcer le moindre mot, parce que Kim Taehyung était ici, chez Minjun et que ce dernier pouvait revenir à tout moment et détruire tout ce que j'avais passé quatre longs mois à construire. Quatre mois déjà... Le concours se rapprochait un peu plus chaque jour et je n'avais encore rien trouvé de suffisamment solide. J'avais parcouru la moitié du chemin mais j'avais fait du sur-place durant tout ce temps. J'avais perdu mes objectifs de vu, des sentiments étaient nés, d'autres s'étais dispersés et désormais, j'étais perdu, je ne savais plus pour qui je jouais, de qui j'étais le pion.

Tout se mélangea au point où en les voyant ici tous les deux, alors qu'il n'avaient rien à faire ni ensemble ni ici, l'absurde idée que c'était eux qui me manipulaient émergea. Je sentis mon corps trembler et terrifié, je balayai la main du violoniste. Ses traits devinrent ceux de Minjun, puis ceux de Jimin aussi, je fus incapable de faire la différence. J'étais allongé, recroquevillé au milieu d'une scène immense dont ils étaient tous les metteurs en scène. Minjun, Jimin, Taehyung et Seokjin me regardaient, avides de savoir qui serait le prochain que je trahirai, et fier de savoir qu'en fait, sans que je ne le sache, c'était eux qui me menaient en bateau depuis le début. Chacun devint un ennemi, un monstre, et brutalement, j'eus la sensation que le monde se dressait contre moi, prêt à me faire tomber dans le vide, juste au devant de la scène.

- Il est en état de choc. entendis-je , provenant d'une voix éloignée.

Mais mes mains couvraient mes oreilles et mes yeux étaient clos. Je voulais qu'ils s'en aillent tous, qu'ils me laissent, qu'ils cessent de jouer avec moi. Mon âme prenait des coups, chaque nouvel évènement laissait une entaille profonde en moi et désormais, je me sentais si blessé que plus rien ne semblait pouvoir m'apaiser. Puis il y eut sa voix, tout près de mon oreille encore couverte par mes mains :

- C'est fini Jungkook. Il ne te fera plus de mal.

Mais si vous, vous vouliez me faire du mal ?

- Il est parti. C'est moi, Taehyung. Il y a Jimin aussi.

Comment le savoir ? Je suis perdu. Comment discerner ceux qui me veulent du bien de ceux qui souhaitent me voir sombrer ?

- C'est nous, tu es en sécurité.

J'ouvris doucement mes yeux rouges, baignés de larmes qui n'avaient pas coulées, s'étant simplement étalées autour de mes yeux, laissant mes paupières gonflées et rosées. Leur visages m'apparut, inquiets mais rassurants. C'était bien eux, Jimin et Taehyung. Ils ne me voulaient pas de mal. Il n'avaient jamais voulu me faire de mal. Comment avais-je pu leur imputer une telle méchanceté ?

Jimin s'approcha rapidement de moi, écartant le violoniste au passage et attrapa mon visage entre ses deux mains.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ?

Je vis ses yeux se diriger vers ma gorge et alors je baissai la tête violemment pour dégager ses mains de moi. Je ne voulais pas qu'ils voient les marques, qu'ils voient à quel point j'étais faible, mais surtout, je ne voulais pas que le violoniste me pose la moindre question sur Minjun. S'il découvrait qui il était, alors il me détesterait et je les perdrais tous les deux en même temps. L'un parce que je l'avais trahi sans scrupules, l'autre parce que je me serais montré incapable et indigne de son amour. Je ne pouvais renoncer à aucun d'eux.