Lorsque le père d'Ellie les oblige à déménager au fin fond de l'Écosse pour son travail, la jeune fille est dévastée - elle laisse derrière elle ses amies de Nantes pour la froide campagne des Highlands. Il y pleut en permanence, les jeunes du coin...
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Sophia était totalement paniquée. Au bord des larmes, elle était agitée de tremblements, tournant la tête dans tous les sens.
- Qu'est-ce que c'était que ça ?! balbutia-t-elle, l'air hystérique.
- Reprends-toi un peu !! s'écria Théodore en la secouant par les épaules. Tu pleurniches pour prouver l'existence de Nessie, et dès qu'on entend un cri de bestiole inconnue, tu paniques ?!
Le jeune homme avait raison sur le sujet, et cela eut le mérite de faire taire Sophia qui le fixa, aussi surprise que vexée.
- Qu'est ce qu'on fait, maintenant ? les coupa Ellie.
- On rentre chez nous, fit Théodore. Il n'y avait clairement rien ici à par une épée. On a fait tout ce chemin pour rien.
- Quoi ?! On ne peut pas partir comme ça ! s'offusqua Sophia. On a clairement libéré quelque chose-
- Nous n'avons rien libéré du tout ! répliqua le blond. Je n'aurai jamais dû vous suivre, c'était ridicule ! Gardez l'épée si vous voulez, je m'en vais.
- Tu plaisantes ? Tu ne peux pas dire une chose pareille après ce qu'il vient de se passer ! Enfin, tu n'es pas sourd ! Tu as entendu ce rugissement aussi clairement que nous ! s'écria Sophia, furieuse de le voir leur tourner le dos de la sorte.
Théodore l'ignora et se plaça sous le trou avant de s'en hisser à la force de ses bras, disparaissant de leur vue. Les deux jeunes filles se jetèrent un regard, atterrées. Lorsque le craquement des feuilles et le bruit des pas du garçon s'estompèrent, Sophia explosa.
- Pour qui il se prend, sérieusement !! Il fait comme s'il ne s'était rien passé après avoir trouvé une épée cachée au milieu de nulle part ?! Quel crétin !
- Calme-toi, lui demanda la jeune française, posant une main sur son bras. On doit d'abord sortir d'ici et rentrer chez nous.
- Tu as raison, Ellie, fit la rousse avec un sourire reconnaissant. On récupère l'épée et on rentre.
Elisabeth sortit le gilet qui se trouvait dans son sac pour enrouler l'arme de manière grossière et la glisser dans son sac. La pointe en dépassait largement, et elle espérait juste que personne n'y ferait attention sur le chemin du retour en bus.
Après ça, elle fixa le trou qui se trouvait au-dessus de leurs têtes.
- Tu as l'air plus fine que moi, fit-elle remarquer à Sophia. Je vais te mettre sur mes épaules pour que tu atteignes l'extérieur.
Après avoir jeté leurs sacs dehors, Sophia se retrouva vite hors de la grotte. Elle aida Elisabeth à sortir à son tour, essoufflée.
- Bon, il est encore tôt, mais le chemin du retour va nous prendre un peu de temps, on devrait se dépêcher.
Vérifiant sur son smartphone le chemin jusqu'à l'arrêt de bus, Ellie et Sophia se mirent en marche, discutant de ce qui venait de leur arriver avec un enthousiasme non feint.
